J195 : y a pas le goudron c’est bon…

Mercredi 3 août 2011

Huaraz – Péage de Patac

Distance parcourue : 47,05 km
Vmoy : 8,6 km/h Vmax : 35,3 km/h
Température : minima : 16°, maxima : 38°
Dénivelée positif : 587 m
Dénivelée négatif : 86 m
Heures sur le vélo : 5H24’48 »
Départ : 8 heures 50
Arrivée : vers 16 heures 30

Résumé de la journée

  • Conditions météorologiques : soleil, douceur, quelques rafales devant, froid en 2mn sur l’altiplano, orage sur une cordillère je crois que c’est la Cordillera Huayhuash
  • Objectif : avancer, trouver un endroit où dormir, je vise Carpa ou du moins la route de Carpa
  • Etat de santé : bon
  • Particularités de la journée : j’apprécie de rouler sur le goudron, je vais remonter un rio et atteindre un altiplano à près de 4000 mètres, je rate la bifurcation que je voulais prendre, pose ma tente à près de 4000 mètres près d’un péage au milieu de rien…

Article écrit non décalé et mais je suis fatiguée d’écrire, j’abrège :

    • Je suis prête à 8 heures mais le temps de descendre mes bagages et d’arrimer le tout, je ne pars qu’à 8heures 50. Je dois interroger plusieurs personnes pour savoir où est ma route, les gens ne connaissent pas plus loin que Huaraz.
    • J’apprécie un max de rouler sur le goudron, le vélo va bien sauf deux vitesses qui sautent, les jambes tournent bien, pourtant je suis de plus en plus chargée, entre les polaires que j’ai rachetées, la nourriture pour trois jours, les outils pour le vélo.
    • La circulation peu importante va devenir rare, moi ça me convient. J’apprécie le goudron car je sais que je vais le quitter et repartir dans des galères… Si je veux du goudron c’est redescendre sur la cote, la Panam et sa circulation, non merci je préfère la galère…
    • Je vais remonter un rio où les différents tons d’ocre rivalisent avec le vert…

    • Je vais traverser plusieurs villages, il y a celui où on fait sécher du blé jaune fluo, j’en gouterai un peu, c’est parait-il riche, ce n’est pas mauvais ce blé cru, juste je vais avoir mal au ventre toute l’après-midi…

    • Dans un autre village la spécialité ce sont les fours à brique, dans un autre poussent de drôles de choses dans les buissons…

    • Dans un autre c’est la mine…

    • Je vais rentrer dans le village de Recuay, j’y vivrai un nouveau moment de surréalisme en dansant la danse des canards avec des enfants d’une huitaine d’années…

En entendant une répondre à la question citer un roi : Louis XIX

      • Je mangerai dans ce village un super repas pour 5 soles
      • Et puis là c’est un peu d’art des rues à destination de Monica…

    • Je vais rencontrer des formations géologiques très bizarres, suis preneuse d’explications…

    • Je me couvrirai dans le village de Pachacoto ( je ne saurai plus tard que par recoupement que c’était Pachacoto car rien ne l’indique et on dirait un village mort, la piste que je voulais prendre n’est pas engageante, j’ai bien fait de ne pas m’y engager, quand je pense que le mec de l’agence m’avait dit que c’était goudronné jusque la Union, les gens d’ici comme dans d’autres pays que j’ai traversés racontent n’importe quoi…)

    • J’aurai un peu de mal à grimper les deux dernières lignes droites mais je le ferai
    • En regardant mon compteur et la carte je me dis que soit la carte est fausse, soit j’ai loupé quelque chose, quand je vois un écriteau au milieu de nulle part où est écrit péage, je me dis que la carte est fausse et que Pachocoto est au niveau du péage.

De toutes façons je suis nase, j’ai assez roulé, je décide de planter ma tente là. Il y a la police, je vais demander l’autorisation et me situer au niveau de la carte. L’autorisation de bivouaquer là m’est donnée, les explications d’où je suis aussi, j’ai bien fait de ne pas prendre la piste de Pachacoto, en passant par Conococha c’est plus long mais moins difficile. De toutes façon je sais que je goute à mes derniers kilomètres de goudron, attention ici ils appellent « pista » les routes goudronnées et « tierra » les pistes.

    • L’orage gronde très fort sur les sommets enneigés tout près.

    • Je suis obligée de demander l’aide de la police pour monter ma tente, avant c’était dur d’enfoncer l’arceau du milieu, maintenant pour moi c’est impossible, je crois qu’il y a une pièce de tordue, il va falloir, non que je regarde ça de près, j’ai déjà regardé, mais que je règle le problème, vu où je m’engage c’est pour moi vital d’être autonome
    • Sinon la sacoche avant faisait du bruit et balloter, j’ai resserré le tout et espère que ça va aller, y a pas l’abuelacyclofluo est plus solide que le matos…
    • J’ai mon coucher de soleil de la Cordillère

    • Et la lune à l’envers vous envoie plein de bisous…

Ce contenu a été publié dans Pérou, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *