J 196 : du bonheur et encore du bonheur… Des retrouvailles, 40 000km, bivouac à 4100 mètres sous une pluie d’étoiles filantes…

Jeudi 4 août 2011

Péage de Patac – Conococha

Distance parcourue : 41,75 km
Vmoy : 10,2 km/h Vmax :48,1 km/h
Température : minima : moins 5°, maxima : 28°
Dénivelée positif : 298 m (je rappelle que passé 3000m mon compteur déraile…)
Dénivelée négatif : 274 m
Heures sur le vélo : 4H04’01 »
Départ : je sais plus…
Arrivée : je sais plus…

Résumé de la journée

  • Conditions météorologiques : couvert, froid lié à l’altitude
  • Objectif : Conococha
  • Etat de santé : bon
  • Particularités de la journée :

Qu’il est dur à écrire cet article, tant d’émotions s’y rattachent…
Des retrouvailles… Anne et André…
Nous ferons la fête… 40 000 kilomètres aujourd’hui pour le tourdumondiste…
Un bivouac à 4100 m sous une pluie d’étoiles filantes…
Le lendemain ce sera la séparation… Dans deux jours le tourdumondiste et Anne venue pédaler avec lui au Pérou auront repris l’avion, pour eux ce sera le retour…
Moi je vais continuer, mais ils sont là encore près de moi, toujours ils m’accompagnent, et dans les moments difficiles je pense à eux, Anne, son courage et sa force, André un être d’exception et je sais, il me l’a dit, il y a toujours une solution…

Anne est équipée d’un vélo acheté à Arequipa, André on lui a tout volé, vélo et bagages en Argentine, voilà il a un vélo de merde, tout de merde et il a continué, ça c’est la grande classe… André a entamé son tour du monde il y a 3 ans et demi… Un grand monsieur, un très grand monsieur…

Alors comme c’est dur de raconter trop d’émotions, que les larmes encore m’assaillent, je vais le faire  par ordre chronologique…

L’avantage de dormir près d’un péage c’est la sécurité, l’inconvénient c’est le vruit des véhicules qui s’arrêtent et repartent, et ici comme ailleurs la circulation est plus importante de nuit comme de jour.

L’avantage aussi c’est qu’il y a des panneaux indicateurs qui en général sont justes.

Je sais donc où je vais…

Les montagnes enneigées m’accompagnent…

L’altiplano m’enchante…

Parfois des rochers viennent rompre son harmonie…

Le rio se fait petit, petit…

Les maisons rares, rares…

Le mauvais temps ne m’attaque pas…

Sachant le nombre de kilomètres qui me séparent du village, voyant la route qui monte, monte, monte, mon estomac criant famine, je m’arrête et mange. Je range tout quand surgit… André, le tourdumondiste suivi bientôt d’Anne, la fille d’enfer…

Nos retrouvailles sont pleines d’émotion… Après avoir fêté mon anniversaire du coté du canyon del Pato, nous allons fêter ses 40 000km atteints aujourd’hui… Dans deux jours l’avion à Lima, le retour…

Le Pérou va tout nous offrir… Un altiplano superbe…

Une cordillère qui nous accompagne…

Un bivouac à 4100 mètres au bord d’une lagune et…

Sous une pluie d’étoiles filantes…

Anne et moi sommes liées à vie…

Anne et André se font leur journée photos (moi c’est tous les jours journée photo…)

Je demande à mon Saint Patron de bénir mon vélo…

Bien sûr au-dessus de 4000 je me déguise…

Nous nous régalerons d’un super sancocho (trois viandes) avant d’aller planter nos tentes, puis de remonter au village remanger (oué les cyclo ça mange tout le temps et c’est pas gros, bizarre ça…) Un vin de pays, très doux, on dirait du porto nous ennivrera un peu plus… La redescente aux tentes se fera de nuit… Sans eux jamais je n’aurai retrouvé ma tente… Les tentes sont déjà givrées… De nuit j’irai photographier le panneau indicateur, c’est le premier et le dernier que je vois indiquant l’altitude, ici ils disent metros sobre el nivel del mar, d’où 4100msnm. Je le photographie de nuit car demain, moi je prends l’autre route…

et qu’il y a une petite grimpette à faire pour atteindre le village…

Voilà, demain nos routes se sépareront, ils descendront sur la cote 80km de descente, et c’est vrai (incroyable mais vrai) puis Lima, Paris… Je vais pénétrer dans une zone de très haute altitude, je ne le sais pas encore.

La lune se donnera en spectacle, allant se coucher sous nos yeux éblouis…
Chacun aura son étoile filante, les petits tricheurs en auront deux ou trois…
La température sous tente dans la nuit descendra à moins 5°…
Les coeurs sont chauds d’émotion…
Mes bisous pour vous tous qui me soutenaient toujours là…

Ce contenu a été publié dans Pérou, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *