J289 : le jeu de pistes le plus beau du monde 1ère partie , J15 : promenade du dimanche autour du salar de Surire…

Dimanche 6 novembre 2011

Bivouac non loin du poste de carabineri au bord du Salar de Surire – Bivouac 1km avant les thermes de Polloques

Distance parcourue : 28,43 km plus 4 à pied
Vmoy : 5,1 km/h Vmax : 19,3 km/h
Température : minimum : 44°F maximum : 87°F
Dénivelée positif : 87m
Dénivelée négatif : 87 m selon compteur
Heures sur le vélo : 5H33’31 »
Départ : 10 heures, j’attends le soleil, tout a encore gelé dans la tente
Arrivée : 18h45

La nuit fut glaciale, la température sous tente est descendue à 22° F, le coca a encore gelé…

Le givre me tombe sur la tête et ma deuxième couche pour dormir (mes polaires) est entièrement givrée…

J’ai décidé aujourd’hui d’aller aux thermes et de retourner dormir au refuge, de faire provision d’eau et de mendier de la nourriture à l’usine. Je vais voir les carabineri, je leur explique mon projet, ils me disent que pour aller aux thermes il faut passer de l’autre coté, pour l’eau ils me donnent 5 litres,
et j’insiste pour qu’ils préviennent le refuge pour ce soir ( je
n’irai pas dormir au refuge mais d’autres français trouveront porte close…)

Je me sers de mon réchaud pour avoir quelque chose de chaud à boire et attends le lever du soleil qui ne se fera qu’à 8h30 à cause de l’ombre de la montagne.

En amenant mon vélo sur la piste je vois que la béquille se prend dans les rayons, impossible d’arranger ça, j’observe le tout et démonte la béquille. Voilà un handicap de plus car je suis dans l’incapacité de relever mon vélo chargé…

Je suis dans la survie… Une belle survie quand même…

Flamands roses et vigognes me tiennent compagnie…

Je vais commencer à ne plus rencontrer personne, si des espagnols qui travaillent pour une agence de voyages aventure, je suis prise en photo sous toutes les coutures, ils me donneront 2 oranges et des sucettes.

Et nous rencontrons Juana, Juana a 80 ans, elle vit seule au village de Chilcaya (une seule maison) et garde les lamas. Vu le nombre de cadavres sur la route je pense qu’elle a perdu autant de neurones que moi en altitude…

A un moment j’hésite à une bifurcation, je vais voir à pied, c’est ce que je pensais la piste de droite est un cul de sac vers le salar.

La piste reste piste…

Et la montagne souvent pas loin…

Et le salar et bien il est là vu que j’en fais le tour…

L’érosion toujours joue dans la beauté…

Dans ma tête je vais vraiment faire une promenade, vu qu’Enzo m’a dit que les thermes étaient à 10km du refuge, que les carabinieri m’ont dit que de ce coté c’était plus
court je pense faire une petite balade de 15 km et je ne me presse pas, les km vont passer, l’heure tourner et toujours pas de thermes, c’est alors que la piste devient hypersableuse et comble je suis obligée de pousser dans la descente, je dis bien pousser, pas retenir, ce sable va s’étendre sur 4km et demi.

Comme d’hab je suis épuisée mais l’idée d’un bon bain chaud me fait avancer, je me dis au tournant de la route puis à l’autre, et pas de thermes. Je suis dans une descente et pour une fois sur et non à coté de mon vélo et tout d’un coup je pense que si je tombe et que je me casse une jambe personne ne passera avant demain, du coup je descends de mon vélo et pousse (enfin là retiens). Le jour baissant je m’arrête et plante
ma tente, pas de bain chaud ce soir, pas de refuge non plus… Je me fais un chocolat chaud pour compenser…

Je commence à être dans la survie, tente cassée, vélo cassé, moi qui n’avance pas…

En attendant le paysage est sublime, ça compense… Allez opération calfeutrage et dodo…

Bisous tout le monde

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3 réponses à J289 : le jeu de pistes le plus beau du monde 1ère partie , J15 : promenade du dimanche autour du salar de Surire…

  1. JANODOU dit :

    Plus j’avance dans la lecture, plus je me demande comment tu résistes.
    Les savants viennent de découvrir une autre planète qui ressemble à la Terre. Je ne peux m’empêcher de faire le lien entre toi et ses probables habitants.
    Sais-tu vraiment où tu es née ????????

  2. Françoise dit :

    Bin tu vois, là ça commence à être dur, je résiste parce que je me suis entraînée à résister toute ma vie… Bisous

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