Lundi 7 novembre 2011
Je me réveille tôt comme d’habitude, je vois au virage suivant la fumée de ce que je pense être les thermes, je prends ma serviette et j’y cours.
Et ça fume beaucoup…
Voilà, elles sont là les thermes de Polloque :
Surprise deux personnes ont dormi là dans leur voiture, surprise encore ce sont des français, ce sont eux qui ont trouvé porte close au refuge, surprise encore nous sommes presque voisins, ils sont cévennols, surprise encore André et moi sommes collègues, quant à Valérie elle est artiste peintre, nous allons sympatiser, André va me changer mon cable de changement de plateau, mais il va rater un trou le vilain, il faut dire que le soleil nous tapait sur la tête et l’altitude n’arrangeait ni nos neurones ni notre respiration.
André procède aux essais…
Quant à Valérie elle va me gâter : du pain des tomates, un avocat une pomme, et ils vont compléter ma ration d’eau. L’eau et la nourriture commence à devenir mon obsession, je comprends que je suis dans une zone inhabitée, je ne sais pas encore que je ne fais que commencer à « baliser » pour l’eau et la nourriture… Ils préparent mieux leur périple que moi, André passe une partie de l’hiver à naviguer sur Google et repère les pistes, moi j’improvise pas de jour en jour mais de parties en parties et ça me va pas mal, mais des fois j’ai des frayeurs…
Je m’installe…
Ma journée se passera en rangement, lavage (pas top dans l’eau concentrée en sels minéraux, mais au moins l’eau est chaude), je vais recoudre pour la nième fois mon drap, me faire quelques soins, me laver dans de la boue mouvante, noire, j’ai l’impression que la terre va m’avaler et il y a tout : l’arsenic, le souffre, le sel et sûrement du cyanure, l’eau est très chaude, là encore je me dis que si je fais un malaise, personne ne va passer avant demain, alors je ne m’éternise pas.
Le jour avance, le vent souffle de plus en plus fort, je cherche des pierres pour retenir ma tente, je suis en sandales, une pierre scellée dans le sol échappe à ma vigilance, je m’explose un orteil.
Voilà, encore une journée bien remplie, calfeutrage, dodo, bisous tout le monde…
Etonnante cette rencontre avec des compatriotes !
Je suis un peu perdu dans ton parcours et j’ai du mal à réaliser l’endroit où tu te trouves avec ces images. C’est superbe vu de mon siège d’ordinateur avec un café à côté !
Bises à gogo
Je suis à Taltal au Chili, région II dans un hôtel très confortable… Bisous