J332 : desierto de Atacama, J7 : cinquième attaque du vent… Je passe le Tropique du Capricorne…

Lundi 19 décembre 2011

Bivouac dans le désert – Antofagosta
Kilométrage : 68,67 km
Heures sur le (ou à coté du) vélo : 4h36’33 »
Températures : min : 51F°, max : 93°F
Dénivelée positif : 69 m, dénivelée négatif : 828 mètres
Départ : 8 h je pense
Arrivée : je ne sais plus…

Je vais faire 54 km en moins de 3 heures et 4 km en plus d’une heure, cela devient désespérant…

Ouf il y a quand même des dunes dans ce désert…

La superstition continue de faire son chemin…

Toute la nuit j’ai eu des sueurs, je ne dois plus supporter les altitudes inférieures à 4000 mètres.

Un mirage…

Quand même, je suis fière d’être dans ce désert…

Un panneau publicitaire dit que chaque fois qu’il construit une grosse machine bien polluante, il plante un arbre, oué, pas ici l’arbre…

Qaunt aux usines certaines s’habillent de blanc pour se faire pardonner…

Tout d’un coup je réalise que je suis entourée de montagnes, ils ne vont quand même pas me faire grimper un col avant de me jeter dans la mer, si ils vont… Et le vent aidant je vais lamentablement pousser…

La descente sur Antofagosta sera vertigineuse et dangereuse …

Oui parce que ça plonge (notez le jeu de mots…)

Sur la mer…

Et ses énormes navires…

Après avoir traversé sa banlieue pauvre j’arrive dans un port sans port… Je ne le verrai que le lendemain le port… Antofagosta cache bien son jeu…

Cette ville me fait un peu penser à Monaco… De hauts immeubles coincés entre de hautes murailles et la mer…

Et hop, directement dans le centre ville, la recherche de resto va être laborieuse, je dois vraiment faire pouilleuse car je me dirige vers les toilettes, la serveuse m’arrête en me disant qu’il n’y a pas de toilettes…

La recherche d’hôtel va encore être plus laborieuse, l’un va croire que mon vélo c’est une moto, et pas de place pour les motos… Mais coup de chance, le (et unique) magasin de vélo est juste à coté et encore plus de chance il a une béquille et encore plus de chance il accepte de remettre le cable dans le trou et de jeter un coup d’oeil sur les réglages, bon depuis toujours le même cliquetis mais les vitesses passent mieux…

Si c’était à refaire, un rotor, presque tous les suisses et allemands rencontrés l’ont adopté et en sont très contents, deux inconvénients l’inertie (qui ralentit dans les descentes mais aussi dans les montées) mais aussi le prix, sinon le seul entretien est de rajouter de l’huile tous les 5000km, je pense que nos systèmes de dérailleurs c’est de la préhistoire… Sûr que si c’était à refaire je n’aurais pas le même vélo, ni les mêmes sacoches et pour la tente j’aurai une fermeture éclair de rechange, des sangles pour l’anneau plus grandes et le système que j’ai fait pour l’anneau central. Une béquille plus costaud, une petite béquille de décharge à l’avant.

Les « muralistes » comme partout en Amérique Latine ont droit de cité…

Le Pacifique est très présent…

La mairie fleurie…

Et les pentes construites…

Tandis que j’admire les bâteaux quelqu’un vient me féliciter, il m’a vue sur la route il y a quelques jours…

Bien sûr Antofogasta a ses monuments…

Oui, j’ai aimé Antofagosta…

Ne perdant jamais le Nord, je repère les issues de secours…

A Antofogasta je vais aller à la molle (c’est comme cela qu’ils disent ici), la Pardieu en dix fois plus grand, mais ni décathlon ni go Sport, là encore le clinquant… Les jeunes en sont fous…

En sortant de la mole un coucou aux pélicans…

Et que vois-je, que vois-je, le petit train du désert et ses trésors cachés…

Là où on me dit d’aller je vais…

Et sur la rue piétonne, je me fais piétonne…

Je passe au syndicat d’initiative, les renseignements donnés m’inquiètent beaucoup, 300 km sans eau, avec ce vent qui me jette par terre je vais gérer comment « Prenez le bus » est la réponse proposée… NONNNNN… Quand même je suis inquiète et dors peu, d’autant plus que pas de fenêtre dans la chambre, il fait chaud, après les nuits à la belle étoile j’étouffe… Finalement je vais ouvrir la porte et le balcon au fond du couloir, ouf, un peu d’air…

Bisous à tous, et comme je suis généreuse, je vous envoie une fleur tropicale capricornesque…

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6 réponses à J332 : desierto de Atacama, J7 : cinquième attaque du vent… Je passe le Tropique du Capricorne…

  1. JANODOU dit :

    Merci Françoise, j’ai une partie de la réponse à ma question de l’article précédent.
    C’est vrai que t’avais beaucoup de retard dans tes récits.
    Un grand merci encore Françoise pour tes précisions qui concernent sans doute la partie la plus délicate de ton périple. Tu gères super bien la traversée des déserts et c’est la-dessus que je vais me concentrer durant les 2 mois qui me séparent de mon départ.
    A très bientôt et bises à toi.

    • Francoise dit :

      Te concentre pas trop car après c’est comme dans le lait concentré faut rajouter de l’eau…

      • Enzo dit :

        Oui Jean-Luc, pas trop te concentrer car à mon avis, tu ne passeras pas par le Désert d’Atacama.
        Je vais tout faire pour t’en dissuader… comme j’avais vainement tenter de le faire avec une certaine gamina 😮 😮 😮

        • Francoise dit :

          Oué mais la gamina c’est une tête de caboche et puis pas de désert d’ Atacama, pas de Paso de Agua Negra, à moins de zigzaguer entre les pasos ce qui à mon avis serait une excellente idée.. Mais qui forcemment te ramènera dans le désert d’atacama… Et puiss mets-lui des handicaps aussi à Jean-Luc et des fausses pistes, sinon ce n’est pas drôle… Sur ce je vais m’acorder une nième sieste, je vais du gras, je fais du gras, c’est pas possible…

          • JANODOU dit :

            Comment ça Enzo que je ne passerai pas par Atacama ! Ne me lance pas trop de défis de ce genre, tu serais étonné de la volonté des sexagénaires, tu en as un exemple actuellement au Chili.
            Attention à ta ligne Françoise, j’te trouve bien grosse ! 🙂
            Vive la génération des 60 ans !
            Bises à toi et vive la Belgique quand même !

          • Francoise dit :

            Enzo il aime pas les déserts, mais attention, ailleurs ce n’est pas plus facile, juste différent et superbe, mais tout est superbe…

            5kg, je crois que j’ai pris 5kg à Taltal, en fait cet accident m’est bénéfique… Et Vive la Belgique…

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