J387 : le grandiose…

Vendredi 10 février 2012

Bivouac sur la ruta 7 – Bivouac sur la ruta 7

Kilométrage : 49,69 km
Heures sur le vélo : 5h09’51  »
Température 18° à 40°
Dénivelée : positif : 444m, négatif : 173m, ouf, le solde est positif

Je reprends la phrase d’hier, vu que c’est la même chose : comme d’hab sous la tente, je dors bien la première partie de nuit, mal la deuxième. Toute la nuit ça a circulé dur. L’orage ne m’est pas tombé sur la tête, en revanche il a du tomber plus haut car la petite branche du rio presque à sec la veille
est pleine d’eau… J’avais quand même préparé l’artillerie
lourde, ce que je refais ce soir.

Comme tous les jours le soleil se lève,la lune elle, a des horaires fantaisistes…

Et moi je me lève avec le jour (7h30) et je pars quand je suis prête, en général 9 heures. Là avant de partir je dois faire une réparation d’urgence de la sacoche qui a littéralement explosé, la colle de carrefour est super..

Tout ce que m’a dit le jeune nimois rencontré hier (il faisait partie du débarquement, il était en pâmoison devant moi et ce que je faisais, il était quand même pas mal éméché ( je ne savais pas que le liquide du rio venait des vignes…), il m’a embrassée des milliards de fois, quand même ce qu’il a dit était vrai.

L’orage n’allait pas me tomber sur la tête…

Le vent allait tomber dans la nuit, ça c’est facile, il tombe toujours dans la nuit…

A 300 mètres il y avait une maison en ruines, où j’aurai pu m’abriter du vent, mais ce n’était pas mieux que là où j’étais, parce que là où j’étais si il y avait eu un toit, j’aurais rampé sous la porte pour m’abriter

J’allais rencontrer une succession de tunnels

Il ne m’a pas dit que la circulation allait continuer de m’étourdir

Même grave

Quant à la défunte, après être morte une première fois de soi, je crois bien qu’elle est morte une deuxième fois inondée…

Et que vois-je ? Des campeurs, je ne suis pas sûre qu’ils aient passé la nuit là (à cause du vent), peut-être sont-ils là pour la journée.

Et je vais traverser ? Le rio Mendoza

Qui saoule les jeunes nimois..

N’ayant pas fait de raft (une fois dans ma vie m’a suffit…), je ne suis pas saoule et arrive sans encombre à Uspallata. Je ne m’arrête pas dans les aires de chaînage, ni ne prends de forfait de ski, oui, je n’ai plus de temps à perdre si je veux arriver à Ushuaïa (au fait ici ils disent, et c’est dans leur
pays, donc ils savent mieux que nous, ils prononcent oussouaia), je ne m’arrête pas non plus aux premières cabanas sur la gauche à l’entrée du village, parce que si je m’arrête là, ce n’est pas une semaine mais un mois de repos que je prends… Uspallata est une oasis de verdure et n’est faite que de restaurants, hôtel et cabanas. Comme annoncé par le ministère du tourisme il y a bien un distributeur de billets qui accepte de me fournir en pesos argentins, quand je passerai de nouveau la frontière (parce que mon avenir c’est ça, un coup Chili, un coup Argentine et je recommence) j’aurai des sous.

Je n’ai pas craqué pour la cabanas mais pour manger oui, je suis un peu surprise parce que l’on m’amène

Et la prochaine fois je ne me contente pas de ronger les os, je les mange…

Allez un dernier adieu au vert

Retour dans la minéralité (et la réalité de mes jours et de mes nuits…)

Et voilà que ça passe au grandiose

Une petite vision panoramique

Quand au mur au premier plan, c’est l’œuvre du rio, et si vous regardez bien derrière le rio, il y a la trace de l’ancienne voie de chemin de fer

Et la route ? Excellente, elle monte et descend, j’ai ma petite heure de tranquillité (pendant la sieste des argentins) puis la valse des camions et voitures recommencent… Je descends lentement car le souffle des camions en sens inverse me chahutent. C’est dur quand même cette circulation, et au moment où j’écris c’est le bruit, car le plus gros du trafic international a lieu de nuit… Si ça continue je transforme mon vélo en pédalo et je passe par la mer…

Et le vent ? Petit vent contre et frais ce matin, pas en milieu de journée, se levant dans l’après-midi et forcissant en fin d’après-midi.

Le ciel ? Bleu, bleu, bleu, bleu…

Les températures ? Ultra-agréables pour moi, ne dépassant pas 40°, donc je ne souffre pas…

Le vélo ? Il grince un peu aux changements de vitesse du pignon arrière, mais dans l’ensemble ça va…

La cyclo ?

Elle fait des photos…

Bin oui, c’est beau

Et puis elle fait du repérage pour le sieur Janodou : là c’est l’erreur à ne pas faire : poser sa tente là, même si le sable paraît doux, même si son matelas est crevé, car à mon avis hier là c’était noyé…

Des fois la cyclo elle fait du vélo, alors d’un coup d’un seul elle est nase, elle cherche un endroit où bivouaquer, là c’est super mais il faut faire du portage, là trop dangereux. Là c’est plat, pas à l’abri du vent, elle n’est pas sûre qu’en cas d’orage elle soit protégée de l’inondation, alors elle arrime bien tout. Quand même ça prend une heure l’installation et j’ai des biceps de déménageur à force de porter les pierres et le dos en bouillie.

La vue est belle

Le bruit des camions insupportable, je vais essayer les nouvelles boules quiés

Bisous tout le monde

Ce contenu a été publié dans Argentine, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à J387 : le grandiose…

  1. JANODOU dit :

    Re-merci Françoise et quel bleu du ciel !!!!!!
    Bonne route Soeur Courage et bises à toi

    • Françoise dit :

      Et comment elle va faire soeur courage si elle se retrouve devant une route fermée ? Bon il doit bien y avoir une solution… Parce que le meilleur conseil que je puisse te donner est d’emporter avec toi une grosse dose d’insouciance, ou mieux ne l’emporte pas avec toi, ça pèserait trop lourd, tu la trouveras tout seul en chemin…
      Ce soir c’est la fête à los Andes, j’irais faire un tour, j’ai besoin de me défouler, je crains que les chiliens ne valent pas les vénézueliens..
      Hasta pronto

  2. Mylaine dit :

    Magnifiques photos, bon courage pour ton arrivée au Chili.
    Bisous.

  3. Monica dit :

    Trop beau, et de plus en plus beau !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *