J394 : ma journée : un enfer… ou une carretara de los poetas (route des poètes) complètement dépoétisée…

Samedi 18 février 2012

Algorabbo-San Antonio

Kilométrage : 39,07 km
Heures sur le vélo ou à coté : 4h37’40 »
Vmoy : 8,4km:h Vmax 39,07 km/h
Dénivelée positif : 267m Dénivelée négatif : 349m
Températures : de 71°F à 96°F couvert

Tout va aller de travers, tu vas te réveiller aux aurores, te jeter sur l’ordi pour essayer de
déchiffrer les cartes d’Enzo qui se tue à te les envoyer et que tu ne peux lire…

Tu vas faire trois caisses automatiques sans pouvoir avoir de l’argent, le petit dej inclus dans la nuit est nul…

Tu pars tard mais la plage n’est pas encore envahie…

Le ciel est couvert et, et ?????????

Tu vas te payer 25 km d’embouteillages, vrai de vrai, pare-choc contre pare-choc, (bin oui, la cote d’Azur en plein mois d’août, on a pas idée), puis 10km où il y a bien 20mètres entre chaque voiture…

Les gens ne sont jamais bien où ils sont, ils bougent… Certains vont à la plage, les autres font leurs courses, oui les vacances c’est cela : plage-manger-plage…

Et en plus ça monte (et ça descend), mais quand même ça monte.

Les routes transversales sont de sable

Les maisons sont tristes

Pas toujours mais le plus souvent

Et les embouteillages persistent…

Y a pas, y a de la vie, Cartegena est la ville la plus populaire du Chili que tu aies rencontrée jusqu’à présent

Certaines maisons mériteraient d’être rénovées

Le camping a des airs de bidonville…Un policier va t’envoyer sur une rue piétonne (oui tu
pousses, la pente est trop rude) sauf que là où il t’envoie c’est le pire du pire, si tu veux passer, il faut décharger, tu vas expliquer ça au policier qui te laisse passer, sauf que tu t’es trompée, donc tu redescends tout ce que tu as monté et tu vas monter une autre colline…

Et les kilomètres ne défilent pas, c’est l’horreur…

Quoi ? La vue est belle ? L’espace d’une seconde…

Vu que tu ne veux pas mourir bête tu vas voir la maison du poète  Pablo Neruda, dépoétisée aussi la maison du poète, complètement dépoétisée par une horde de
touristes chiliens, une horde de marchands de souvenirs, un océan sans vague, alors tu fuis… Non, pas en train…

Tu préfères garder en ton cœur la résidence secondaire de Pablo Neruda, son architecture futuriste, sa vue à 180° sur l’océan, son harmonie des formes et des couleurs
dans les objets patiemment acquis par le poète, tu te retrouves un peu dans le poète, même des traits de caractère que tu n’aimes pas, loin de moi l’idée de me comparer à ce grand homme, juste des trucs…

Et la photo de la casa de Pablo Neruda à Valparaiso, c’est comme les cartes d’Enzo, elle ne veut pas s’ouvrir…

Alors tu fuis, en chemin tu achètes des chocolats artisanaux aux amandes qui seraient parfaits si ils avaient le goût de chocolat, oui, il y a des jours comme cela… Et t’es nase, et les kilomètres n’avancent pas… Et le soleil ne brille pas (soyons sincère, dans l’après-midi il va daigner pointer son nez), et c’est moche, et on voit rarement le Pacifique…

Enfin tu arrives à San Antonio, un grand port

Tu adores, tu stoppes

Le soir tu iras manger à la mall (prononcer mole)

Rêve illuminé de tout chilien…

Elle est vraiment géniale cette photo, aucun truquage, aucune retouche… Quand même une chose bonne dans la journée… Allez, on repoétise un peu…

Bisous tout le monde…

 

Ce contenu a été publié dans Chili, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à J394 : ma journée : un enfer… ou une carretara de los poetas (route des poètes) complètement dépoétisée…

  1. JANODOU dit :

    Roule Françoise, roule encore et roule toujours vers le beau, ce sera ta récompense en échange de ta volonté et de ton obstination dont tu fais preuve depuis bien longtemps.
    Tu laisses l’enfer de côté et tu prends la direction du Paradis. C’est tout droit !
    Viva « Soeur Courage » y muchos besos

    • Francoise dit :

      Aujourd’hui je ne roule pas, ce matin je reste dans mon phare sous la couette, ça caille… Je réalise pourquoi je suis bien là, je suis comme dans ma chambre, tout en bois, fenêtre devant, fenêtre à droite, ah ici il y a aussi une fenêtre à gauche, je regarde le jour se lever… Bisous à toi

  2. Monica dit :

    Quelle surprise ! Tu l’as fait ! Je n’en reviens pas !!! L’ode à la bicyclette ! Je suis prise d’une crise de fou rire …..
    Bises

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *