J401 : piste puis poussage-torture sur route

Samedi 25 février 2012

Bivouac sur une piste censée m’amener à Vichuquen – Licanten
Kilométrage : 45,1 km dont 30 sur piste
Heures sur le vélo ou à coté : 6h05’26 »
Vmoy : 7,1km/h Vmax : interférences électromagnétiques
Dénivelée positif : 687m Dénivelée négatif : 1088m
Températures : de 59°F à 102°F couvert au départ puis beau temps chaud se rafraichissant en soirée (oui je roule aussi en soirée maintenant…)

Il a plu une grande partie de la nuit, une douce pluie qui m’a bercée, les parties réparées et celles non réparées de la tente n’ont pas laissé passer la pluie. Mon bivouac cette fois-ci était sous les pins.

La brume du matin a laissé place l’après-midi à un grand soleil.

Le matin j’ai souffert des
chauds-froids, l’après-midi j’ai été heureuse de mettre mes
petites gambette à l’air…

Nous allons profiter de la pluie de la nuit pour étudier la faune de cette région magnifique, examinons donc les traces

Que voit-on ? Deux traces différentes parallèles, l’une appartient à une espèce peu fréquente en cette région, l’oreille de la cyclo n’en a entendue aucune cette nuit.
L’autre serait-elle celle d’un puma ?

Examinons d’autres traces

Là il s’agit d’une espèce rare (cyclo fêlé) qui semble avoir une prédilection pour les chemins perdus et ensablés…

Examinons maintenant ensemble le plan de la région

Quel chemin la cyclo a-t-elle emprunté ? Elle ne sait pas, juste elle sait qu’elle était dans la forêt, que parfois le chemin était très ensablé… Elle sait aussi qu’elle a essayé de démontrer à la population autochtone qu’il y avait une piste (si ellle avait regardé avec sa loupe elle aurait vu que la piste s’interrompait au milieu), donc une piste qui passait entre deux lacs, dont forcemment la piste devait etre plate (sauf que les deux lacs ne sont pas à la meme hauteur, et maintenant elle sait que les bords d’un lac montent et descendent…)

Et que dans une montée ensablée elle a bien cru qu’elle allait devoir faire du portage…

Souvent elle s’est demandé où aller, l’écriteau dit qu’il est interdit de prendre plus de 5m3 de sable… Ils peuvent plus, ils peuvent prendre plus, moi ça ne me gene pas…

Et tout d’un coup elle s’est retrouvé devant un pont infranchissable…

Pont qui lui aurait permis de franchir un rio dont bien sûr elle attend que Monica fasse son boulot à sa place et donc lui dise le nom…Le rio Matacuto, merci Monica, pour le transport par charette, on pourrait organiser cela, ce ne serait pas moi qui tirerait la charette, j’en suis bien incapable, mais d’autres cyclos ? Si on lançait cette idée dans Evasion Handicap ? Vraiment, vraiment, idée à creuser…

Dans sa tête la cyclo s’était préparée à faire 20 km de piste (elle en fera 30), et à 6km500, du goudron, du goudron…

A 6km 700, fin du goudron…

Trois fois ils lui referont le coup, trois fois…

Quant aux chiliens ils profitent des joies de ce superbe lac dont la cyclo fera le tour… Tour montant et descendant…

Ouf, le paysage est super, lac, forêt de pins et d’eucalyptus, montagnes enchevêtrées où rouge sanguin, orange abricot et jaune serein se mêlent avec ardeur, quelques
résidences secondaires poussent ça et là, certaines simples, d’autres luxueuses

Au bout de 30km apparaît, et pour de bon cette fois le goudron, la cyclo se croit sortie d’affaire, et bien non, les séances de poussage-torture vont reprendre, avec des grands huits

Ou des toboggans

Et la vierge là-bas au loin

Inutile de la zoomer car il faut monter à son pied…

Le Enzo il va encore dire que la cyclo elle fait du sur place, mais c’est que même pour faire du sur-place c’est difficile, la tendance naturelle étant de reculer… Et la cyclo elle peut même pas haïr Enzo vu que c’est pas lui qui l’a envoyée là, elle s’y est fourvoyée toute seule…

En chemin la cyclo a rencontré un autre cyclo,(sur la route, pas dans les chemins forestiers…) français immigré au Chili parce qu’astronome, enfin elle sait que ce qu’elle a vu dans le ciel, comme deux nuages blancs, et bien elle n’a pas rêvé, ce sont les nébuleuses de Magellan.

Malgré ses efforts surhumains la cyclo zieute tout, elle a remarqué des constructions très bizarres

Serait-ce des pièges à pumas ?

En arrivant à Licanten, tel un cavalier harassé qui a arpenté les chemins 10 heures durant (oui de 9 à 19 heures)

La cyclo elle s’est dit, ce n’est pas possible, j’arrête les séances de poussage-torture, je retourne sur l’autoroute, en plus il y a une ville, le vélo fait encore des siennes, les vitesses arrière ce n’est pas ça, le pneu neuf à l’arrière c’est une horreur, il tangue et le pneu avant il ne va pas tarder à se déchirer et puis après une bonne douche dans la pension du village elle s’est dit, je continue…

Courageusement la cyclo a essayé vainement de chercher une connexion internet pour vous rassurer.

Bisous tout le monde

 

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5 réponses à J401 : piste puis poussage-torture sur route

  1. FTS dit :

    on sait que tu souhaites nous rassurer chaque fois que c’est possible.
    au début ,2 jours de silence et c’était l’angoisse, maintenant le pli est pris=on attend patiemment ….
    1 peu de repos pour le vélo et la cyclo ne me parait pas être du luxe !
    bises

  2. Jean Garcia dit :

    Coucou Françoise,
    Courage ! Je suis passé par cette route moi aussi et j’en ai bavé. Va voir sur mon blog pour juger des difficultés, si tu continues par ces pistes qui sont (après coup….) bien agréables. Je vois que tu as acheté les guides et cartes copec que je t’avais conseillé, ils m’ont bien servi tout au long du parcours chilien. Si tu as toujours des soucis avec ton vélo, à Pucon, le vélociste est compétent et sympa et en baratinant un peu, il te fait même un rabais (para ciclista un poco loco).
    Bonne continuation et penses que ces pistes horribles mais silencieuses sont quand même plus sympa que ces autoroutes très fréquentées et très bruyantes.
    Bisous
    Jean

    • Françoise dit :

      Merci Jean, oui j’ai lu ton blog, j’ai vu que tu en avais bavé, j’ai vu que tu dérapais avec tes chaussures… Moi depuis que j’ai été obligée de faire une prise de carres dans les pentes de Colombie, j’essaie d’en changer à chaque fois que la semelle est usée. Pour le vélo j’espère avoir enfin trouvé quelqu’un de compétent ici à Constitution. Si tu me disais la suite de l’itinéraire que tu as suivi après Conception, ça m’arrangerait, bisous à toi.

  3. Monica dit :

    A Licanten tu as certainement traversé le Rio Mataquito. Le prochain voyage, si tu m’installes dans une carriole, que tu tires avec ton vélo, je pourrais te lire le nom de tous les rios que tu voudras. Pour le Poussage torture impossible de t’aider ! Sinon je m’écroule. Cette petite route forestière avec les toboggans est magnifique. Régale-toi de la vue de cette belle région.
    Bonne route
    Besos

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