J475 : grisant…

Mercredi 9 mai 2012

Hostal ruta 40 à Bajo Caracoles – Bivouac sur la Ruta 40

Kilométrage : 93,31 km
Vmoy : 13,4 km/h, Vmax : 43,5 km/h
Heures sur le vélo : 6h52’35 »
Température 3 à 10°, le plus souvent 5°, au départ grand beau temps, puis le ciel va rapidement se couvrir, le vent va se lever, d’abord de coté droit, puis contre, puis favorable, puis il va tomber, il va me glacer, je vais avoir très froid…
Dénivelée : positif : 263m, négatif : 198m
Départ 10 heures, arrivée 18 heures 30

Grisant parce que j’ai pu avoir la veille une douche chaude (après décongelage des canalisations quand même)

Grisant car j’ai pu enfiler le matin des affaires sèches…

Grisant car la veille j’ai mangé une super viande, pour de la cotelette c’était de la côtelette, il y en avait cinq, je crois bien avoir en une soirée manger autant de graisse que durant ma vie entière, mais c’était super bon…

Grisant car je n’ai pas crevé sur la glace…

Grisant car au carrefour je ne me suis pas trompée…

Grisant, oui, parce que c’est inespéré j’ai du goudron, je continue à haïr la piste…

Grisant parce que je fais un rapide calcul dans ma tête, moins de 200km de piste à galérer…

Grisant parce qu’enfin je peux rouler, et j’appuie, j’appuie sur les pédales, je veux avancer et j’avance…

Grisant parce que même si le vent me glace (et je me dis qu’il faut absolument que j’améliore mon équipement, il me faut un pantalon de ski, un anorak et un pantalon goretex, j’espère trouver cela à El Calafate, j’espère tenir dans ces conditions difficiles jusque là…), alors même si le vent me glace j’adore cette étendue où le regard ne peut se poser, et ne pouvant se poser il va alors explorer tant d’autres choses…

Grisant parce que j’adore cette idée que pendant 240 km il n’y a rien ni personne…

La prédiction d’Enzo (une voiture par heure) s’avère exacte, et des fois je ferme les yeux et je me laisse griser.. Quand même vite je les rouvre car je suis capable de m’exploser sur le bas-coté…

Grisant parce que sans cesse je poursuis mon ombre sans jamais la rattraper…

Grisant parce qu’au loin les montagnes enneigées vont resurgir…

Grisant parce que la lumière encore se fait imperceptible…

Éclairant  les montagnes…

Grisant parce que le coucher de soleil sera à nul autre pareil…

Grisant quand à la tombée de la nuit je déciderai de plante ma tente je n’aurai pas de crevaison…

Que mes bisous vous grisent…

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4 réponses à J475 : grisant…

  1. Mylaine dit :

    Et les miens en retour.
    Pas d’heure pour te lire et avec toujours du plaisir, même si
    je te sais dans ton trou en DIOIS.

  2. Mylaine dit :

    Et les miens en retour.
    Je lis tes récits avec toujours beaucoup de plaisir même si je te sais
    dans ton trou en DIOIS
    photos bien jolies elle me surprennent de leur netteté

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