J477 : inattendu, apprécié… Du goudron…

Vendredi 11 mai 2012

Bivouac sur la ruta 40 à l’intersection entre la route qui va à Gob. Gregores et la route qui coupe – Gobenador Gregores

Kilométrage : 71,93 km
Vmoy : 13,4 km/h, Vmax : interférences électromagnétiques
Heures sur le vélo : 5h20’01 »
Température :  -3° à 5°, froid, beau temps le matin se couvrant l’après-midi
Dénivelée : positif : 152m, négatif : 307m

Je quitte mon bivouac en essayant de faire sécher mes affaires car le kwé c’est la cata, condensation maximum…

Contrairement à ce que je pensais la zone est humide

La piste est piste, bonne, mais piste quand même…

J’arrive à l’intersection qui permet de gagner 50km pour rejoindre El Calafate, je ne m’y engouffre pas et j’ai mille fois raison, d’abord j’ai besoin de faire des courses, j’ai aussi besoin de faire une halte dans une ville, cela doit bien faire dix jours que je ne me suis douchée, et je pense que la route est meilleure, et j’ai mille fois raison, je n’ai pas eu à temps le message d’Enzo me disant de passer par Gobernador Gregores, mais j’ai raisonné comme lui…

Ici c’est le désert, encore plus le désert que le désert d’Atacama, et j’aime ça, sauf le vent qui ici n’est pas un vent thermique, donc imprévisible… Il peut souffler de jour comme de nuit, s’arrêter, reprendre, devenir fou furieux, c’est d’ailleurs ce qu’il est en train de faire tandis que j’écris dans ma tente… Bon, ce jour-là pas de vent…

Quand même parfois des traces anciennes de l’activité humaine…

Ma tente est bien arrimée, mais quand même là j’ai un peu peur, le vent est fou… Je sors courageusement récupérer mon linge qui sèche, ouf, tout était bien arrimé, rien ne s’est envolé… Je crois que je vais devoir dormir la tête vers la porte, je préfère le contraire, mais la tente fait galette… Quant à faire chauffer les pâtes que je me suis préparées, je crois qu’il est plus sage de les manger froides… Voilà, vous avez une attaque nocturne du vent en direct… Je n’aime pas vraiment, j’ai toujours peur que tout se déchire…

Revenons à notre journée sans vent… Parfois l’œuvre de l’homme ou de la nature vient rompre la monotonie du paysage qui moi m’enchante…

Je reste très prudente et passe les pièges à bêtes à pied…

Et je continue de tricher, j’escalade les murs protecteurs et profite du goudron…

Celui-là il est petit, mais il y en avait de gros, alors je me suis dit, tu as réussi à passer le mur du désert du Sud Lipez, alors là tu peux, et j’ai pu…

Inlassablement je poursuis mon ombre…

J’arrive à Gobernador Gregores, cette auberge me plait, je vais tomber dessus par hasard, mais ils n’ont pas la wifi, je réfute, ils m’en indiquent une autre et même le jeune va m’accompagner, elle est parfaite.

Ciel, une deuxdeuche…

Et un cheval, là ça fait plus couleur locale…

Bisous tout le monde

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