Mardi 12 mars 2013
Camping de Materston – Zone de camping autorisé dans le parc régional de Kaitoke à 2km de la highway 2
60 km
Comme d’habitude les choses se passent toujours différemment de ce que l’on avait envisagé…
Je me lève à 7 heures pour partir à 9 heures, mais la dame du camping très ennuyée de ce que je n’ai pu me connecter à internet hier vient avec son ordinateur. Donc je lis mes mails, ils me font tous chaud au cœur… J’envoie un message à mon webmaster pour qu’il dise à tous que tout va bien, histoire que nul ne se fasse du souci, mais j’aime bien quand vous vous faites du souci pour moi, et je pars passé 10 heures.
Le ciel est couvert et il ne faut pas chaud, je rajoute une veste à mon équipement, et me voilà partie sur la highway 2. J’ai bien étudié la carte, les topos à ma disposition et tel est mon choix… J’aurais pu choisir un chemin de traverse, fait de gravier, où il faut traverser un tunnel, se faufiler à travers des barbelés, tout juste si il ne faut pas ramper, mais ce genre de chemin, avec un vélo chargé je le laisse à Enzo.
En chemin je trouve un magasin de motos et me dis que peut-être ils pourraient m’installer une béquille qui tienne le coup, j’ai remarqué que les réparateurs de motos sont souvent plus doués que ceux de vélo.
A ce propos, vous vous rappelez les deux français qui ont troqué leurs motos contre des vélos et bien lui c’est un passionné de mécanique et il m’a confirmé que les dérailleurs vélos c’était vraiment dépassé et que même Shimano se met à faire des Roloff. En tous cas moi j’en suis hyper satisfaite, pour moi c’est trop trop bien à tous points de vue…
Comme prévu pas trop de circulation, mais toujours un goudron collant (style gros graviers collés ensemble) et surtout extrêmement sonore et voitures et camions à 100km/h pile. Les messages de prévention ne manquent pourtant pas…
Un bas-côté me sert de piste cyclable et je ne risque pas trop ma vie, enfin pour l’instant, car plus tard oui…
Mais on traverse de nombreuses petites villes et là comme par enchantement tout se calme, les voitures vont lentement, le goudron est lisse et tout est comme feutré… Curieuse Nouvelle Zélande…
Peu d’influence française, quand même quelque mots, danger, route (pour les enfants, sinon c’est highway ou road)
La faim me tenaille dès 11 heures, à 11H30 je craque, emprunte une petite route et pique-nique, le soleil enfin perce.
La montagne n’est pas loin…
Mon projet était de m’arrêter au camping de Feathersthon, certes cela ne coupe vraiment pas en deux le trajet Materston-Wellington mais entre les deux une montée d’enfer. Et puis sur une highway finalement on roule vite, j’atteins Feathersthon à 14h15, il fait beau, le vent est faible, je suis en forme, je me dis c’est jouable…
Là, rien à voir avec mes efforts, mais c’était sur mon chemin, un monument à la gloire des français et des belges (la deuxième guerre mondiale ?)
Je reviens à a montée, et bien mes amis j’ai souffert…
Parce que des montées à la chilienne il y en avait (ils appellent ça des steps ici, soit des marches, et bien sûr elles sont dans les virages à gauche coté montagne, dans le trou, et bien sûr il n’y a plus de bas-côté, et bien sûr il y a des voitures et des camions, si tu t’arrêtes tu es morte, même sans t’arrêter tu risques ta vie à chaque virage… Donc je ne m’arrête pas et j’ai mal, j’ai mal aux muscles, pas sûr que demain je me lève… Mais je ne faiblis pas, j’appuie, j’appuie sur les pédales, je contrôle ma respiration, le vent est de face, de dos, de profil selon les virages, à l’ombre je me caille un max, au soleil je suis bien, les rares « stop bay » me permettent de souffler si elles ne sont pas trop en pente car sinon je sais que je ne repars pas.
Mon vélo craquouille un max quand j’appuie trop sur les pédales et que je tire comme une malade sur le guidon, j’ai remarqué ça depuis la réparation du petit porte-bagage avant, j’espère que ça ne va pas lâcher.
Vous voyez la route tout là-haut ? Pourquoi j’ai levé les yeux, pourquoi ?
Les photos vous montrent le facile (enfin relativement), parce qu’ailleurs un seul objectif, appuyer sur les pédales et passer le piège au plus vite…
Là une rare mais belle baystop…
Franchement ça a été super dur, mais j’y suis arrivé, même pas à un col ici ils appellent ça une hill (une colline), désespérant, enfin c’est Rimutaka Hill, Pour un peu je bivouaquais au sommet, il y avait un petit chemin, tout au bord de la falaise, mais je me suis dit que je risquais de tomber pendant la nuit… Alors je me couvre et descend extrêmement prudemment pour rejoindre Kaitoke, j’apprécie encore une fois mes freins à assistance hydraulique, j’apprécie tout mon vélo, remerci Patrice de Vagabonde Cycles, dans la Drôme en plus, pas dans le diois mais pas loin…
J’avais repéré Kaitoke sur la carte et les allemands m’avaient recommandé cet aire de camping en pleine nature et pour seulement 5 dollars.
J’y arrive vers 17h30, le temps que j’inspecte les lieux lorsque je monte ma tente l’ombre est déjà là et j’ai froid.
Dans cet aire de camping pas de douches mais des toilettes et de l’eau, et ma tente toujours un vrai palais, facile et rapide à monter, aucune condensation, chaude, espace maximum, trop trop, trop bien.
Voilà, je vais écrire l’article d’hier non écrit vu les péripéties internetiennes et le craquage pour un petit film (toujours les enfants des autres, à chaque fois je m’endors…) et manger ce que je me suis préparé hier.
Les chiffres :
59, 21 km
Vmoy : 11,2 km/h
Vmax : 42,1 km/h
Temps sur le vélo : 5h15’12’’
Bisous tout le monde
franchement c’est plus facile dans les descentes .. heureusement que tu t’arrêtes quand t’as faim!!
Des fois c’est plus difficile dans les descentes, et des fois y en a qui me laissent monter mes virages la faim au ventre et sans lumière dans la nuit…
la NZ comme je ne l’avais jamais si bien vue, merci et bravo pour tes exploits:si tu nous dis que c’était super dur, il faut comprendre que c’était surhumain!!!
Bises
Enfin, un bout de la Nouvelle Zélande, chaque approche est parcellaire et personnelle, c’est pas bien dit ça ?
Quand à la montée, je ne sais si c’était surhumain en tous cas c’était surFrançoise, j’ai encore mal aux cuisses, aux mollets et aux genoux..
Bisous
c’est bizarre ..
pourquoi les mecs du magasin moto i-t-ont pas mis un moteur ??
Ils ont mis, ils ont mis, juste des fois ça marche en sens inverse…