Jeudi 17 janvier 2013
Quelque part dans la Pampa – Quelque part dans la Pampa….
45 km
364 mètres de dénivelée positif
Le vent a soufflé longtemps puis s’est calmé dans la nuit, puis a repris et s’est de nouveau calmé, la tente n’a pas bougé.
Je décolle à 7 heures, espérant échapper au vent
Mais voilà qu’à 9h45 il se lève, forcit, forcit, moi je force sur les pédales pour avancer (j’ai tout mon temps mais je suis limitée par mes réserves d’eau et de nourriture)
La pampa reste pampa (mais j’adore même si de votre fauteuil vous trouvez cela lassant)…
Et les montagnes enneigées se rapprochent…
Oui, même si je triche un peu, elles se rapprochent quand même…
Oh la la la, je crois que le soleil m’a tapé sur la tête (d’ailleurs j’ai le visage cramé de chez cramé malgré le crémage), voilà que je me suis trompée de sens et que je retourne dans le Sud Lipez, ses lagunes, ses flamands roses… Nonnononon…
Un peu d’art moderne pour rompre la monotonie
Quelques nuages
Arrive le croisement avec la piste qui coupe, vu que je sais que les cyclos français ont galéré un max, je ne regrette rien…
Et le vent forcit, forcit, je lutte, je lutte, les nuages se laissent aller…
Je suis presque tentée par un hôtel abandonné mais il y a les fils de fer…
Le vent devient terrible, je ne peux plus pédaler, je ne peux pas non plus pousser, par à coups j’avance cherchant un endroit abrité, il n’y en a pas, un premier véhicule me propose son aide puis c’est la sécurité de la ruta 40 (qui me dit m’avoir déjà repérée) qui s’inquiète de mon sort et me propose de m’emmener (encore), devant mon refus ils me proposent leur aide pour monter la tente, je réfute, c’est comme pour mon vélo, plus personne ne touche, tiens les français rencontrés l’autre jour et à nouveau au jour où j’écris sont comme moi : personne ne touche… Ce sont eux (la sécurité de la route, pas les français…) qui me donnent la vitesse du vent : 100 km/h et des rafales de 140 km/h et demain ? Demain ? Il y a toujours du vent…
Je stoppe, tente de monter la tente, mission quasi impossible, allez je vais appliquer ma technique du désert d’Atacama, nuit à la belle étoile, il ne fait pas très froid et les risques de pluie sont faibles. Mais ici jamais de tas de sable, ce rocher fera l’affaire…
Bon, il est pas beau mon bivouac avec sèche-linge à énergie renouvelable intégré ? (Ange, je brevette et tu diffuses ?) Pour la clim c’est un peu à revoir, à l’abri du vent on cuit, au vent on se gèle… Je mange le repas offert par les travailleurs de la ruta 40 : une milanaise grande comme 4 mains, un peu de macédoine de légumes, mayonnaise, couverts, serviette que je n’ai à peine le temps de regarder… Une bouteille de soda orange… Elle est pas belle la vie ?
Et la nature offre à ti vélo le plus beau des écrins…
Bisous tout le monde
Courage à toi Hermana et besos tout plein
Tout va bien, tout va bien,sauf mon problème de carte bancaire (encore), mais là le vol a eu lieu en France, à l’aéroport… Besos mi hermano y como estas ?
wow !!! ça c’est de l’Aventure !!!!!
Trop géniales ces Torres del Paine, vraiment trop géniales…