Chouette ? Plutôt hibou… je suis horrible cramée par le soleil, le vent et le trou d’ozone…
Vendredi 18 janvier 2013
Pampa argentine – Rio Turbo
64km
502 m de dénivelée positif
Beau temps chaud à l’abri du vent, vent froid, mais non furieux sauf sur la fin
Je me lève avec le jour (5heures)
Je pars avec le lever du soleil (6 heures), tout ça pour tenter d’échapper au vent qui s’est calmé dans la nuit…
Ce qui me permet d’admirer l’ombre après laquelle j’ai tant couru…
Et vous voyez quoi se dessiner au loin ? Surprise, surprise…
Pour l’instant la pampa reste pampa…
On rezoume un peu ?
J’ai le choix entre deux itinéraires, un premier paso vers le Chili à 200 mètres d’altitude, ou plus loin un col à 600 mètres
Oh là là , ça a l’air d’être de la piste, je réfute le premier paso…
Une petite prière pour que tout aille bien…
Un point carte…
Et c’est reparti, je sors de la pampa, mais qu’est-il donc arrivé à ces arbres ?
Le terrain devient vallonné
Je suis une ligne de crêtes, tandis que je termine mon pique-nique je rencontre deux cyclotouristes français qui viennent de traverser le Chili en partant de Santiago. Eux ont pris le raccourci par la piste, ils ont galéré un max avec le vent et la piste était très mauvaise. En revanche ils ont trouvé une ferme à l’abri de laquelle ils ont pu poser leur tente. Nous nous attardons peu, chacun étant pressé de sortir de la zone venteuse.
Cette route est magnifique
Bientôt je descends un rio, lequel est entièrement recouvert de végétation
Mais qu’ai-je encore fait, voilà que je suis partie en Bretagne retrouver mon amie Brigitte qui me manque…
On m’avait promis des fleurs, j’en ai, des marguerites, des marguerites à perte de vue…
Et un peu de géologie au passage…
Une estancia (une ferme), je suis vraiment sortie de la pampa…
Les pierres aussi sont là, le vent aussi car que fait le vent l’après-midi ? Ici comme au Pérou il remonte les rios…
J’arrive à Rio Turbo, petite ville minière affreuse, la route bifurque, j’hésite, je me renseigne, je veux un endroit où me réapprovisionner, mais la ville est à une dizaine de kilomètres, la route plein ouest, ça monte , il y a de la circulation (oui parce qu’avant elle était plus que rare…) et … Le vent souffle très fort, je souffre…
Le petit train au trésor me fait un clin d’œil, autrefois il desservait les cinq mines de charbon, toujours en activité mais actuellement, l’énergie est transportée sous forme d’électricité produite par la centrale plus bas.
Je finis par arriver à la ville la plus australe du continent argentin
Les enfants m’accueillent… Ils connaissent la Tour Eiffel bien sûr mais aussi l’Olympique Lyonnais !
L’unique auberge de la ville en profite pour pratiquer elle-aussi des prix défiant toute concurrence… J’apprendrais que les cyclos français ont réfuté le camping qui était loin en-dessous de la ville et du coup ils ont enchaîné jusque Puerto Natales, enchaïnant 120 km dans la journée. Là nous sommes dans la même auberge de baroudeurs, ils se reposent avant de partir sur un trek de cinq jours.
Et voilà, chouette journée, je suis sortie d’un des endroits les plus venteux (avec le vent contre, j’espère pour la suite un vent favorable). Bisous tout le monde