Vendredi 22 mars 2013
Kaikoura – Bivouac au bord d’une rivière
48 km
Une très grosse montée
Tout bien, grand beau temps, pas de vent, et je l’ai repérée cette petite route, et elle ne va pas me décevoir. Dans mon topo ils disaient « La solitude est la plus grande attraction, rien à part quelle fermes isolées… Je me suis dit c’est pour moi, et c’était pour moi…
Voilà, c’est par là…
Nuit perturbée par des français qui avaient bien picolé et qui ont fait le souk dans le camping de 2 à 3 heures du matin…
Toujours aussi dur le réveil qui sonne avant le lever du jour, mais la réussite de l’étape est à ce prix…
Départ 9h 15, je passe par le centre ville retirer de l’argent, j’avais prévu de la faire après ma séance d’internet, mais celle-ci s’étant déroulée dans un cagibi glacial j’ai rapidement rejoint mon duvet…
A peine sortie de la ville, une petite step histoire de se réveiller…
Petit coup d’œil aux montagnes enneigées…
La sécheresse est si importante qu’ils sont obligés d’arroser les pâturages, cette sécheresse et ce jaune partout, ce n’est pas normal me dit-on, moi, deux jours de pluie en 5 semaines ça me va bien…
Puis une longue montée paisible suivie d’une très grosse montée non paisible…
Oui, ces montagnes il faut bien que je les franchisse, d’ailleurs elles s’appellent les Alpes, donc je fais la traversée des Alpes…
Là j’ai d’abord pensé à des thermes, puis à du feu, non c’est juste je ne sais quel produit chimique que l’on épande…
Une rivière encore à sec, mais depuis on m’a expliqué qu’ici quand il pleut c’est le déluge, d’où l’immensité du lit des rivières…
Les moutons ouf sont là…
Ma route trop géniale, quasi déserte…
Et belle, belle, belle…
Il fait grand grand beau, les températures fraîches du matin vont laisser place à une douceur qui me permet de mettre papates et bras à l’air, j’adore… Et c’est trop beau…
Ma béquille est très pénible, outre le fait qu’elle ne tient pas grand-chose, je dois vraiment lui donner plusieurs grands coups de pied pour qu’elle ne touche pas la pédale.
Et ça monte, et ça monte, mes camping-caristes quand je leur ai dit que j’avais tout monté sans pousser ils étaient admiratifs, et moi j’ai un peu mal aux cuisses…
Parce que les arbres en plus de me narguer il faut que je monte à leur pied…
Mais de tels efforts sont peu de chose, c’est si beau…
Parfois spectaculaire…
Oui, les lits des rivières sont immenses…
Il est presque 16 heures, je suis épuisée, je sais que derrière encore une grosse montée, un chemin qui descend à la rivière, l’occasion est trop belle, je m’y engouffre…
Pendant que le tapis de sol de ma tente sèche je vérifie tous les points de serrage de mon vélo car j’ai entendu un bruit (en plus du craquement dans les cotes à 20% ou plus), rien, tout va bien. Je vérifie que les roues ne sont pas voilées, rien. Bon, on verra demain.
Ce chemin carrossable qui descend à la rivière attire deux campings car, fini mon bivouac esseulée…
Ouè, mais je suis invitée à manger, petite, petite ma tente vue d’en haut…
Petite douche à la rivière, la première ici, trop génial…
Bref une excellente journée…
Et une excellente soirée, repas de roi offert par mes camping-caristes et des gens hyper sympa, hyper intéressants, aux alentours de 72 ans, ils font aussi du vélo et vont 3 semaines en Hollande voir les tulipes et faire du vélo. Tessa a une patience d’ange et me fait faire des progrès fulgurants en anglais. Et je goûte au vin… Australien le vin… Et j’apprends en un soir plus sur la nouvelle Zélande que depuis que je suis là… Merci Tessa, Roger, Axon et Roi.
Les chiffres :
47,79 km
Vmoy : 10km/h
Vmax : 48km/h
Temps sur le vélo : 4h45’59’’
Départ 9h15, arrivée vers 16 heures
Bisous tout le monde
Les ALPES il n’y en QU’UN LES NOTRES les autres des copies. Bisous
Cela reste à prouver, fais des recherches pour savoir le début de la formation des Alpes française et celui des Alpes new-zélandaises.
Bisous même pas alpins, je viens d’en sortir, mais j’y retourne, oui, quand on aime…