Lundi 25 mars 2013
Bivouac au bord de la highway 7 – Bivouac au bord de la highway 7
38km
Temps couvert, rares éclaircies, quelques gouttes de bruine, très fort vent contre.
Le vent a soufflé très fort toute la nuit, je suis un peu abritée dans les genêts.
Dans la nuit j’entends la pluie, vite je mets ma gamelle dehors, mais seules quelques gouttes… Je suis en restriction hydrique, je vais le payer cher au niveau forme.
Prête à partir à 8h45, mais changement de pile de l’appareil photo avec pile de rechange mal rangée, donc déchargement du vélo font que je pars à 9h comme d’habitude.
La première step est hyperdure, et le matin à froid je mets pied à terre et je n’aime pas, et le vent souffle très fort et est contre…
Mais la highway a repris un cours paisible, les new-zélandais sont au travail histoire de gagner un peu d’argent pour s’acheter une voiture et parcourir les highway le week-end, c’est dingue mais c’est comme ça…
Même les camions se sont calmés…
Bref la Highway est tranquille, sauf que le vent est terrible et je vais vraiment peiner toute la journée…
Je vous rappelle que je suis en train de franchir un col (le Lewis Pass) pour traverser les Alpes et ici pour monter 100 mètres, tu en descends 99, je vous laisse faire le calcul du dénivelée positif, je regrette que les deux (oué j’ai assuré cette fois-ci) compteurs emmenés avec altimètre aient rendu l’âme, parce que je pense que je fais encore plus de dénivelée qu’en Colombie. Bref je peine….
Et quelle est cette rivière que je remonte ? Hyper facile, la réponse est dans le texte. Première bonne réponse : Pacifique – Mer de Tasmanie avec vent contre en vélo chargé, et sans eau…
Et ce lac, j’aurais bien été chercher de l’eau, mais il est clôturé…
Et pour couronner le tout à un moment je pose mon vélo contre un poteau (oué la béquille qui ne tient pas et qui ensuite bloque la pédale, je l’utilise le moins possible), donc je pose mon vélo pour faire une photo, il tombe, mal, coincé dans le fossé et moi je me paralyse à moitié les bras pour le remonter… Reste que c’est beau, et que le plus beau vous ne le voyez pas, soit ça monte et si je m’arrête je ne repars pas… Soit c’est trop dangereux de s’arrêter là…
Et pas de ferme, et la rivière que je suis est inaccessible et je n’ai plus d’eau et le vent contre est très fort et c’est difficile…
Sympa quand même la rivière…
Je finis par trouver un minuscule ruisseau accessible (en faisant gaffe quand même de ne pas tomber) ouf, je vais pouvoir boire. Tandis que je rejoins mon vélo posé sur la barrière de sécurité une voiture s’arrête et me demande si tout va bien, il doit être du coin et me dit m’avoir déjà repérée, il faut dire qu’à la vitesse où je vais on a le temps de me repérer. Ce matin, tandis que je chargeais mon vélo un cycliste est passé et m’a aussi demandé si tout allait bien. Je pense que si j’avais un problème la première voiture qui passerait me viendrait en aide. J’explique donc au monsieur que j’ai été chercher de l’eau, il m’assure qu’elle est potable, je la pastille quand même…
Chouette aussi la montagne…
Oui, chouette…
Et vous voyez cette brume là-bas , toute la journée j’ai cru qu’en plus du vent j’allais me prendre le ciel sur la tête, et bien non, juste 10 minutes d’une très légère bruine.
Je pense que les new-zélandais n’ont pas encore mis assez de poison vu l’attaque en règle des minuscules moustiques que j’ai subie ce soir.
Je suis vraiment épuisée, j’aurais voulu rallier un endroit où il y a des sources d’eau chaude mais je ne peux. Je réfute une aire de pique-nique sale et pleine de bêtes. Un chemin va vers la rivière, il est sans issue…
Je n’en peux plus, je suis presque sur le point de faire demi-tour et retourner dans l’aire de pique-nique et là au fond je vois une plaine, je me dis là-bas je vais trouver…
Et je trouve…
La rivière ne m’inspire pas pour me doucher, une histoire d’algues et de poison, et puis il y a les bêtes…
Alors vite j’installe ma tente, je m’y enferme et tue les dizaines de moustiques qui y sont rentrés.
Et puis le vent se calme et la pluie tombe…
Les chiffres :
37,52km
Vmoy : 7,8 km/h (très bas, vous voyez comme j’ai peiné…)
Vmax : 41,9km/h
Temps sur le vélo : 4h46’34’’
Bisous tout le monde
Tout est clôturé dans ce pays, et en plus on se fait dévoré par les moustiques. Bon courage Besos
En plus ils tentent de t’empoisonner au cyanure de potassium…
Oui, tout est clôturé, les moustiques, non, il y en a mais pas trop.
Kisses