Samedi 30 mars 2013
Greymouth – Pakerura
89 km
Les 50 premiers kilomètres sont plats et j’ai un léger vent favorable, cool, cool, tellement cool que je me dis que je vais en profiter et aligner les kilomètres, donc de petite journée cool je passe à grosse journée hard…
Au début je suis la mer de Tasmanie. La circulation est peu intense, pas de camion, le temps est couvert mais non froid.
Finalement les supermarchés sont ouverts aujourd’hui, mais j’ai calculé que cela allait me prendre une heure. Je tente le coup et à la sortie de la périphérie de la ville une petite épicerie me permet de renouveler mon pain de mie (oui, difficile de trouver un autre pain, et finalement l’encombrement est moindre par rapport au nombre de calories…)
Je vais bien, je vais bien, tandis que je monte un peu je croise deux cyclotouristes qui galèrent en descendant, et oui ils ont le vent contre. Je sais que c’est le vent de la douceur et de la pluie, mais là j’en profite. Vous voyez l’arbre ? Vous devinez les vents dominants ? Et bien aujourd’hui dans l’autre sens le vent, dans l’autre sens, pas fort, mais quand même…
Malgré la sécheresse qui vient de sévir, tout est très humide.
Et en même temps joli…
Mes points carte comme cela on n’en parle plus :
Là un rond-point si dangereux qu’ils ont prévu une piste cyclable de quelques mètres, il faut juste traverser deux fois…
Les français rencontrés au Macdo (et qui circulent en voiture, d’ailleurs ils ont failli mourir dans la montée avant Wellington, il y avait des travaux et un gros et puissant semi-remorque de bois est arrivé à fond a caisse et a failli les projeter sur la voiture devant…), donc les français me doublent avec de grands coucous.
Tandis que j’écris, il pleut, il pleut, il pleut. Le propriétaire du camping désert où je suis s’est inquiété de savoir si ma tente était étanche car ils annoncent beaucoup de pluie pour cette nuit.
Revenons à la route, je file bon train à 16 de moyenne. Deux fois j’aurais peur sur un pont, un immense qui enjambe le large lit de la rivière. Pourquoi je ne te demande plus les noms Monica ? Parce qu’ils sont tous écrits avec le numéro du pont, le moindre petit pont est numéroté, et surtout parce que je ne peux les photographier. La durée de vie d’un cycliste à l’arrêt sur un pont ici est à mon avis très courte…
La deuxième fois c’est un pont très étroit avec un rail au milieu qui me fait peur… Mais fair play les new-zélandais me laissent passer…
La petite ville balnéaire de Kokitika est très animée en ce week-end pascal et j’aurais pu y faire toutes les courses que je voulais, du coup j’en oublie de racheter du coca…
Les églises sont nombreuses, pourquoi ?
Je suppose qu’elles n’ont pas été construites dans la nuit pour ce week-end pascal.
Au fait où j’étais le Dimanche de Pâques 2011 ? Sur les pentes du volcan Gallera (Colombie) qui grondait sous mes pieds, où serai-je demain ?
Je mange très rapidement un sandwich arrosé de Fanta ( ma dernière lubie) pour continuer à profiter de ce temps favorable. Entre 13 et 15 heures je pourrais faire ma séance de papates à l’air.
Un pont qui me fait encore peur
D’autant plus que j’ai raté la piste cyclable qui permet de le traverser…
Puis ça va monter et descendre
Mais je monte bien, je continue à être en pleine forme malgré la nuit à moitié blanche que m’a fait passer Enzo, j’en ai de nouveau perdu une petite culotte que j’ai retrouvée, bon je passe les détails sinon le sieur Janodou va me faire les gros yeux…
Des fleurs inconnues fleurissent les fossés…
Vers 15 h30 j’atteins Ross, ancien village de chercheurs d’or ou d’argent (au fait à Hokitika c’était le jade), quelques maisons, une boutique à la station service, je m’offre une glace, tandis que je me mets du chocolat de partout arrivent les deux français, ils n’en reviennent pas que je sois devant eux (eux sont en voiture), il faut dire qu’ils ont crevé. Ici il y a des rigolos…
Janick tu es battu…
Au milieu de rien, une tombe…
Depuis un moment déjà je suis rentré dans la forêt
Puis dans la montagne
Les arbres sont immenses…
Même rigolos
Les panneaux nombreux…
Les heures passent et je commence à avoir froid et à être fatiguée. Je cherche où planter la tente, là trop de ronces et de piquants, là trop bossu, là trop près de la route. Je remonte 500 mètres de piste
Là c’est parfait, oui sauf qu’il y a une maison, là ça descend à la rivière, mais on est carrément dans le lit de la rivière, dangereux. Donc je finis par arriver à Pukerura ( un pub, un musée, un camping),
Tout est fermé.
Le minuscule terrain de camping est vide à l’exception d’un couple d’allemands en van. Je m’installe, ils m’invitent à boire du vin, puis à manger, puis le propriétaire passe réclamer son dû et reste avec nous. Très chouette soirée, je n’ai pas tout tout saisi mais on a parlé du changement de climat, ils ont subi deux mois de sécheresse ici, ce n’est pas normal, j’arrive il pleut… On parlera de la culture maori, on parlera de l’Australie, les deux allemands y vivent. Le repas commencé dehors se termine à l’intérieur en raison de la pluie. A l’intérieur tout est rigolo…
La douche était chaude, juste j’étais attendue pour dîner, alors j’ai laissé en plan mon troisième toit que j’ai du monter sous la pluie qui n’est pas froide, j’ai longtemps cherché ma frontale et la nuit est noire, les moustiques ne sont pas trop méchants, une journée et une soirée comme je les aime…
Et, et j’ai l’explication des poisons…
1080% new-zélandais…
C’est pour éliminer le possum, genre de rat, espèce n’existant qu’en Australie et NZ, là-bas protégée, ici éradiquée… Oui, ici on clean…
Les chiffres :
88,51km
Vmoy : 14,7km/h
Vmax : 48,2km/h
Temps sur le vélo : 5h59’41’’, j’aurais pu rester 19’’ de plus pour faire les 6 heures, c’est trop… En général je le paie le lendemain, et demain j’ai de la montée, entre autres le Mont Hercule, tout un programme…
Bisous tout le monde
hate toi .. haast est si loin
Hast114kmhastchoum
euh j’ai répondu
Oui je comprends que dans ce pays très organisé, les noms de rivière sont indiqués sur chaque pont. Bon, me voilà au chômage, mais ça tombe bien car je suis débordée par mes nouvelles activités ! donc moins de temps disponible. Tu me comprends ?
Allez bonne route, et plein de Kissess
Je te comprends, je te comprends, mais ne t’inquiète pas je vais te trouver d’autres occupations…
Kissesssssssssssssss