J81 : enfin dotée d’une force herculéenne…

Oui, et ce n’est pas un poisson d’avril…

Lundi 1er avril 2013
Hari-Hari – Franz Joseph Glacier
63km

La nuit fut (encore) agitée. Jusqu’à présent j’ai eu droit au déluge, mais là c’est pire que le déluge, ce sont des pluies torrentielles qui frappent violemment la tente, agrémentées d’éclairs et de coup de tonnerre. L’orage ne me fait pas peur, non c’est l’intensité de la pluie qui me fait peur, je ne suis pas sûre que la tente résiste malgré son triple toit, je range toutes mes affaires dans les sacoches étanches et me prépare à une évacuation immédiate si la tente coule. Au bout d’une heure et demi ça se calme, je me rendors et ne pars donc qu’à 10 heures.

Le taux d’humidité est passé à 95%…

Le matin ça se lève et je dois grimper le Mont Hercules, celui-ci sur mon topo fait un pic et me fait peur, mais, mais, une fois passée la première step du matin (toujours un peu difficile à passer) je n’en ferai qu’une bouchée…

Puis j’enchaînerai les kilomètres avec une facilité désarmante bien que j’ai un vent contre modéré, mais vent contre quand même. Je continue à être en super forme et ne sais d’où cela vient, mon vélo ? Ma tente-palais ? Une nourriture totalement déséquilibrée mais qui me convient ? Je ne sais , je ne sais…

Montagne

Forêt

Pâturages (des moutons, toujours des moutons…)

Se succèdent…

Les rivières ressemblent enfin à des rivières

Le ciel est bleu ça me va, les lacs sont sympas aussi…

Surtout quand il me permettent de faire la photo-carte postale du jour…

Des moutons, encore des moutons…

Je fais une jolie rencontre, il est anglais et fait la guerre en Afghanistan…

Mon vélo tombe (dans une flaque d’eau évidemment), la béquille est tordue et fait un 90° avec l’axe du vélo, impossible de pédaler, que faire ? Je n’ai pas de clef pour gros boulons et je peux vous dire que la colle des mécaniciens-motos ça tient… De grands coups de pied dedans, de très grands coup de pieds et vu que je suis maintenant dotée d’une force herculéenne j’ y arrive. Quand je serai dans une grande ville, il faudra que j’essaie de réparer cela, en attendant plus question que je me serve de cette béquille, ce qui est un sacré handicap…

Oui, parce que sans béquille, plus de photo carte postale…

Paganini n’a droit qu’à une toute petite creek…

Mac Do lui peut prétendre à tous les honneurs (parait-il qu’il y a deux arches, dixit mon topo…)

De kilomètre en kilomètre j’arrive à Franz Joseph Glacier.

Il pleut tellement ici que même l’eau rouille…

Et ça dégouline de partout…

Evidemment le bleu du ciel n’a réussi à tenir la journée…

Je vais dans le camping top 10 holiday, chaîne que j’ai testée à Greymouth et leurs campings sont très bien. Là, vide le camping, totalement vide, le Week-end est fini et les vacances loin…

Tiens, c’est joli mon ombre sur ma tente…

En attendant moi qui rigolais avec les allemands qui séchaient leur tente à l’intérieur, je fais pareil… Même je désolidarise le deuxième tapis de sol pour faire sécher… Mon anglais il est pas fou, il a dormi à l’hôtel, quand à moi je crois que je vais momentanément stopper mes bivouacs loin de tout et envisager d’éventuelles solutions de replis. la pluie ici est pire qu’en Colombie, en Colombie, il y avait souvent de deux heures de répit dans la journée, et les pluies diluviennes c’était en fin d’après-midi, là aucun horaire, les new-zélandais ils cherchent à maîtriser, mais n’ont pas encore trouver la solution…

Les rougeoiements de la montagne tentent (sans succès…) de rivaliser avec ceux du Glandasse…

Les chiffres :
62,69 km
Vmoy : 12,5km/h
Vmax : 41,6km/h
Temps sur le vélo : 4h59’13 », je suis pas douée pour arriver à un chiffre rond…
Départ : 19 h, arrivée peu avant 18 heures

Bisous tout le monde