J 198 : je pars à l’assaut de mon premier 5000 à bicyclette…

Samedi 6 août 2011

Bivouac à Puente Santa Rosa – Bivouac à 4500 mètres près d’un hameau de 4 maisons

Distance parcourue : 17,20 km
Vmoy : 5,2 km/h Vmax : 9,3 km/h
Température : minima : 15°, maxima : 26°
Dénivelée positif : compteur déraille
Dénivelée négatif : 12 m
Heures sur le vélo : 3H14’50 »
Départ : 9 heures 10
Arrivée : vers 16 heures 30 dans la tente

Résumé de la journée

    • Conditions météorologiques : soleil, froid, vent fort à violent, dans l’après-midi ça se couvre
    • Objectif : avancer
    • Etat de santé : état d’ épuisement
    • Particularités de la journée : mal à la gorge, pas en forme, la route monte, le décor est grandiose, les cîmes enneigées, la super route déserte.

La nuit fut difficile, il y eût de la grêle, il y eût de la pluie, les cochons ont fini par s’endormir…

J’attendrai les premiers rayons de soleil (à 8h30, la vallée est encaissée) avant de plier la tente, un dernier au revoir à mes hôtes…

Le matin aussi est difficile, je ne me sens pas bien, j’ai un peu mal à la gorge, la route monte. Le vent très fort est par moments violent, le ciel est bleu acier, c’est dur…

Courageusement je monte, le paysage est à tomber par terre, je ne tombe pas, la route est excellente…

Je ne suis plus sur un altiplano, je suis au-dessus, là j’attaque carrément la montagne, en vélo, c’est fabuleux, extraordinaire,malgré mon état de décrépitude avancé je déguste…

Un ultime au revoir à la Cordillera Blanca…

J’atteins un petit village où il y a un restaurant.

Je demande si il y a un endroit où se changer, je vais découvrir un hôtel très rudimentaire style chambre dortoir, rien ne l’annonce. Je me dis qu’en cas de tempête, maladie ou que sais-je encore, tout peut tellement arriver qu’il faut demander dans les villages, bien sûr si village il y a…

Je mets des sous-vêtements secs, puis je mange. Je suis l’attraction du village…

Je repars, l’après-midi je me sens un peu mieux, des convois de 1 à 5 camions vont me doubler, ils sont tous précédés d’une voiture-assistance. Pourquoi ? Le mal des montagnes ? Nous allons repasser à 5000. Un chargement précieux ? Un chargement dangereux ? Le revêtement de la route est un peu rapeux, la route est quasi déserte, le paysage grandiose. J’atteins un hameau de 4 maisons. Les dix enfants, en vacances, sont très curieux… Trois d’entre eux habitent Lima, deux connaissent Huaraz, les autres ne sont jamais allé plus loin qu’ici, alors moi je les fais voyager…

J’écris cet article en décalé et à posteriori je me demande comment j’ai pu monter si haut dans cet état de fièvre et d’épuisement…

Dans ce paysage somptueux où la végétation se raréfie, où les rocs sont de plus en plus présents , les sommets enneigés réapparaissent…

Vous voyez ce glacier ? Je vais dormir au pied et demain je vais monter (en vélo) à son pied, fantastique, fabuleux… Cette route est fabuleuse, décor somptueux, deux passages à 5000, du goudron, personne, le rêve quoi… Je ne sais pas si vous vous rendez compte amis lecteur que je suis en train de monter plus haut que le Mont Blanc… En vélo… Jean-Luc je te recommande vivement cette route, en plus c’est la route évidente pour aller de Huaraz à Cusco, je sais après il y a les sept pics… Mais… Si pour les 7 pics tous les cyclos y vont, cette route-là est méconnue (elle ne date que de deux ans, elle est superbe) Bonne route, paysages d’enfer, du beau, du beau, que du beau, circulation très rare, hameaux rares aussi mais à point nommé pour planter ta tente en toute sécurité, le rêve quoi… Et toujours l’accueil chaleureux du Pérou…

Bisous tout le monde

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