J202 : la descente du siècle…

Mercredi 10 août 2011

Chavinillo, village à 4800 mètres d’altitude – Huanuco

Distance parcourue : 74,68 km
Vmoy : 13,4 km/h Vmax : interférences électromagnétiques
Température : minima : 13°, maxima : 29°
Dénivelée positif : mon altimètre du compteur vélo déraille… il dit 507, admettons, mais j’ai monté et bien presque 2 heuresDénivelée négatif : 2035 m, je vais regarder mes références bibliographiques je crois que mon compteur au-dessus de 4000 il perd la tête et là je repasse la barre des 5000
Heures sur le vélo : 5H32’36 »
Départ : 9 heures 30, oué j’ai attendu le soleil
Arrivée : vers 17 heures

Résumé de la journée

  • Conditions météorologiques :
    couvert avant le départ puis soleil, plus je monte plus il fait froid et plus je descends moins il fait froid…
  • Objectif : Huanuco
  • Etat de santé : bon
  • Particularités de la journée : je monte deux heures, je repasse la barre des 5000, puis une
    descente de 2 à 3000 mètres, ici les gens ne savent pas exactement, un camion manque de m’écraser.

Je quitte ce village très spécial de Chavinillo, les gens vivent ici en anorak et bonnet, on est à 4800 mètres, les maisons ne sont pas chauffées, il ne fait bon qu’au soleil et à l’abri du vent.

Je monte bien, à chaque fois que je crois être en haut et bien la montagne tourne et monte encore. Je vais dépasser les 5000. Je suis si haut que je revoie la Cordillère Blanche et quand je serai en bas, c’est comme à New York, pour voir le sommet (des montagnes ou des gratte-ciel) on attrape un torticolis…

Des gens vivent encore là.

Le froid devient intense, j’essaie le pantalon péruvien, avec le truc fluorescent du tour de France pour tenir le bas du pantalon il est parfait.

Le froid et le vent s’intensifiant je sors le grand jeu bandeau plus bonnet, etc. Ca va je résiste…

Le paysage est moins spectaculaire mais si sauvage et si dur

Presque tout en haut un village

Les femmes gardent les moutons tout en tricotant. Et les cochons font des bébés…

De nombreuses maisons tombent en ruine et retournent d’où elles viennent… A la terre…

Au bout de deux heures je suis au sommet. Je vais alors entamer la descente du siècle sur une route goudronnée, pas toujours en bon état, très étroite, un petit camion et un vélo ça ne passe pas, je suis parfois coté précipice et parfois coté montagne. Je vais traverser plusieurs hameaux, je pensais trouver un restaurant mais rien. La route est quasi déserte, les gens circulent au klaxon, impossible de faire autrement. Quand soudain un camion surgit devant moi au détour d’un virage, il n’a pas klaxonné, je freine et me jette littéralement sur le bas coté de 10 cm, on passe, si j’avais été coté ravin c’est moi qui y passait… J’aurai aimé faire plus de photos mais dans les endroirs hyperdangereux je ne m’attarde pas, allez une petite série sur la route… (franchement Jean-Luc je te conseille cet itinéraire, facile (relativement), sauvage et de toute beauté, grandiose, et puis se balader en vélo au-dessus de 5000 c’est pas tous les jours…)

Je n’ai jamais fait une telle descente (entre 2000 et 3000 m en 40 km, ça donne, et je sais que c’est ce qui m’attend jusque Cusco, montée à 4500, descendre à 2000 et ça je ne sais combien de fois… Les cyclos à la Casa de Trujillo m’ont montré la « coupe »… Je me sens en forme, ça devrait aller… Je suis en train de manger un sandwich au jambon e poulet, le pain est trop bon, je sens que je vais tout manger et demain tintin.. C’est la première fois depuis mon départ que je trouve un pain si bon, aussi bon que le vrai bon pain français. A 15h30 je trouve enfin un restau, ce sera le seul, malgré l’heure tardive j’ai encore un très bon repas, boisson comprise (c’est un truc à base de maïs, sucre et herbes, trop bon) pour 4 soles, un euro.

Je vais retrouver mes amies les chèvres

La route va finir par atteindre les gorges d’un rio où bien sûr le vent de l’après-midi remonte le dit rio et donc je l’ai de face… Mais je force et atteinds Huanuco sans problème.

Le rio bien sûr va dessiner un parcours grandiose…Et les plantes vont se nicher n’importe où…

Encore du trop beau

Parfois des maisons rappelle que l’homme est partout…

J’ai même droit à
ma cheminée de fée…

Et là c’est un
cadeau pour Julien qui visiblement n’est strictement pas intéressé par ce que je fais, normal ce n’est pas de son âge…

J’arrive donc à Huanuco, l’entrée de la ville est sympa, les berges du rio sont aménagées et invitent à la détente.

Le centre ville est typiquement sud-américain, brouillon, de la vie, du bruit, de la circulation et des petits commerces partout et des gens (habillés comme nous au passage…Les tenues traditionnelles persistent dans les montagnes mais beaucoup de jeunes s’habillent à l’occidental)

La recherche d’hôtel comme dans toutes les grandes villes est difficile, hôtels chers ou minables et la réception est à l’étage, donc toujours le problème de la garde de bicyclette et depuis que je sais qu’André s’est fait voler son vélo avec tout je suis plus prudente… La chambre n’a pas de fenêtre, la douche électrique est glaciale, internet fonctionne mal, mon site est en panne, bref je ne suis pas bien ici, donc je n’y resterai pas deux jours comme prévu… Je viens de manger d’un coup le pique-nique de deux jours… Et tenez-vous bien je fais du gras, 5mm au bras, 1cm au ventre…

Je vais essayer de mettre cet article en ligne, ce qui n’est pas gagné, bisous tout le monde

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Une réponse à J202 : la descente du siècle…

  1. jean de Jonch dit :

    Une descente qui est la récompense de tant d’efforts, c’est largement mérité, et toujours des photos superbes.
    Courage, bises

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