J211 : je trace…

Vendredi 19 août 2011

Bivouac dans la cour d’une ferme à Lloclapampa – Huancayo

Distance parcourue : 71,47 km
Vmoy : 16,7 km/h Vmax : 40,9 km/h
Température : minima : 15°, maxima : 39°
Dénivelée positif : 125 m
Dénivelée négatif : 326 m
Heures sur le vélo : 4H15’20 »
Départ : 8 heures 30
Arrivée : vers 15 heures 30

Résumé de la journée

  • Conditions météorologiques : soleil, vent, chaud et froid l’altitude baisse les températures montent…
  • Objectif : Huancayo, la ville, la civilisation
  • Etat de santé : le ventre va s’améliorant…
  • Particularités de la journée : je trace, la route m’est favorable, me trouve un coin de paradis, suis tentée d’y rester, mais le devoir m’appelle à Huancayo…

 Après un réveil très matinal et les aurevoir, je pars, traverse le village sous mille yeux, emprunte le pont en poussant mon vélo, reprends la route, je suis le rio, ça descend, quelques montées pour bien transpirer et avoir ensuite chaud. Je trace un max, les faux-plats descendants et les faux-plats montants, j’adore, enfin mes muscles adorent, y a peut-être aussi la quantité de globules rouges amoncelée qui y est pour quelque chose, et puis j’aime ça tracer. J’ai beau tracer, je vois que je suis dans du beau…Et en plus il fait grand beau…

Vraiment je suis dans un coin chouette…

Je sors des gorges pour atteindre une large vallée fertile. Où vaches fluos et églises aux couleurs pastels se côtoient…

Au loin encore des montagnes enneigées, non, non je n’irais pas…

Une montagne dans chaque pays et puis j’aurai trop peur de salir l’Ishinca comme je n’ai pas voulu désacraliser le volcan Imbabura…

Évidemment j’ai faim, je m’arrête et mange et retrace et double des vélos, pas encore les camions mais ça va venir.

Et puis je vais voir des restaurants « récréatifs ». Ca me tente, je m’arrête, je mange des pommes de terre à la Huancaïna, c’est délicieux.

Je suis sûre que si je demandais l’autorisation de planter ma tente chez eux je l’aurai, mais je veux faire des choses en ville, alors je résiste et je regretterai…

Bin oui les toilettes étaient vertes…

Et le perroquet aussi…

Je retrace, je me découvre un peu, pas trop car à la vitesse où je vais je sens l’air frais, et rigolez pas, c’est vrai. J’arrive à Huancayo qui est une très grande ville. Pour commencer il faut sortir du rio, donc monter. La ville bien sud-américaine est encombrée de voitures bruyantes et tueuses, je suis prudente, mais bon… De traçage en prudentisme je me retrouve à la sortie de la ville dans la bonne direction en ayant loupé le centre. Je me cherche un hôtel dans les parages, je le trouve, il est très minable mais la chambre a une grande baie vitrée par laquelle on ne voit d’ailleurs rien mais la chambre est chaude. Je prends. La douche est glaciale et je me lave les cheveux car vraiment je ne ressemblais plus à rien, je fais aussi ma lessive, donc je me paralyse de froid. Quand je vais sur la terrasse pour pendre mon linge, je renonce à escalader l’échelle bringuebalante. Ayant raté le centre, me disant que peut-être il n’y a pas de centre j’hésite à rester ici un jour comme prévu, et puis le soir je vais trouver un internet qui marche et où les machines diffusent une douche chaleur, je reste, espérant un jour arriver à mettre mon site à jour.

Voilà je sais que c’est mon dernier répit avant la suite diabolique que tous m’ont prédit…

Bisous tout le monde et un particulier pour Jean-Luc qui vit des moments très difficiles mais qui, avec le soutien de ses proches, les surmontera j’en suis sure.

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7 réponses à J211 : je trace…

  1. C’est à la seconde fois qu’on voit les maîtres..Vais adresser à Jean-Luc quelques exemples de ceux qui « remirent sur l’ouvrage » un an-deux ans plus tard après tel couac , ainsi deux demoiselles belges, qui à la première étape à la sortie de Mexico , furent braquées et laissées à demi-nues et sans vélo ni bagages.
    Après le thermomètre ( avec ses Températures dignes de Ryad: il y a 20 ans j’utilisais la sonde à l’ombre du sac de guidon pout indications dignes de station météo, à ³1M du sol, à l’ombre, à l’abri du vent. Mais n’est-ce la température ressentie qui compte),
    ton altimètre qui surélève d’environ 10 % selon GPS des collègues cyclos et cartes d’altitude)… Et « entonces ».. »chi va piano va sano »: hier ai présenté notre traversée du Congo en direct à la radio,interviewé par reporters en tandem à la tête d’un peloton de 6000 cyclistes participant au Beau Vélo de RAVEL ( nos Ravel sont vos Voies Vertes).. Te souhaitons bon estomac ( mâcher feuilles de coca l’endort, mais en trouves-tu déjà?)

    • Francoise dit :

      Jean- Luc doit repartir, peut- etre un peu differemment…La circulation infernale du Venezuela est extremement dangereuse, a mon avis il y a des routes a eviter… Quand a la Colombie il ya aussi des routes a eviter mais moins meme si leur conduite est bien pire… Oui, Jean-Luc doit repartir, je pense qu’il repartira
      Bisous les cyclo

  2. LA NOURRITURE DES DIEUX DU PEROU….Ta dernière chance de savourer Les PAPAS A LA HUANCAÏNA sur la route de la Patagonie, ce serait au Club Peruano de Santiago ( mais nous pensons que tu éviteras la capitale chilienne, par la Côte Pacifique??Entre Valparaiso et Carthagena, ai une maison à El Quisco, 212 Via …LACTEA, à 5kms de la Maison!Musée du Prix Nobel Pablo Neruda à Isla Negra.
    Une bonne nouvelle pour la traversée de l’Atacama, c’est qu’est désormais asphaltée la piste= passe à 2000 mètres dans fabuleux décor de désert= qui part des hauteurs d’Antofagasta( pas nécessaire d’y descendre en venant de Calama)
    vers Taltal par la Côte Pacifique.

  3. ARDUIN-BOREL Mylaine dit :

    Moi, pas de route à d’indiquer, mais juste de soutenir, et de redire sois prudente.
    Pour tout, les gens, ta nourriture, ton vélo, et toi …….Bisous.

  4. Cyril dit :

    Impressionnant le profile… Les coureurs du tour de France font peine avec leur col du Galibier….
    On se répète encore et toujours, mais bravo !

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