Vendredi 9 mars 2012
Los Sauces-Galvarino
Kilométrage : 65,09 km
Vmoy : 9,7 km/h, Vmax : 46,2 km/h, ça va, je me suis clamée…
Heures sur le vélo : 6h30’03 », à ce petit jeu là je ne vais pas tenir longtemps…
Température 19° à 46°, grand beau temps chaud, vent faible
Dénivelée : positif : 432m, négatif : 756m, ce n’est pas au centre de la terre que je vais me retrouver, mais de l’autre coté,question, c’est où de l’autre coté ? On va voir ceux qui suivent et ceux qui font semblant…
C’est l’histoire d’une abuela cyclo qui n’est plus vraiment fluo à part les lacets de ses chaussures, qui en a marre de dormir sur un matelas percé et d’être réveillée toutes les heures par de cruelles douleurs osseuses…
Donc ce jour-là… Il était une fois… Once upon a time (ça c’est pour montrer que j’ai des lettres…)
Après avoit dit au revoir à son auberge de charme
Après s’être dit que ce continent était vraiment dingue, un jour 46°, le lendemain, paf tu perds 30° d’un coup, d’un seul, et 16° et pour moi c’est l’horreur car je dois me couvrir et je transpire et comme ici ça monte et descend sans arrêt donc un coup j’ai chaud un coup j’ai froid… Et voilà que j’ai des hallucinations : L’ARBRE, seul, perdu…
Donc, après avoir gravi ses innombrables cotes…
Après avoir admiré le savant mélande de pâtures, cultures et fôret l’ACPF(AbuelaCycloPuFluo)
Après s’être gelée à mort toute la journée, après avoir regretté de ne pas avoir savouré plus ses 49° en plein soleil
Après avoir admiré quelques oeuvres d’art…
Ou quelques fleurs
Après s’être crue en terrain volcanique : terre noire
Cratère vertigineux dans lequel il faut descendre sans chuter…
Et dont il faut s’extraire en étant à la limite du poussage-torture ( oui, pente élevée, travaux, route remplacée par une mauvaise piste de galets glissants… et quelques camions de bois au passage car au fond du cratère il y a une scierie…)
Le tout entourée de fumée
Après s’être demandé ce que c’était que ce bruit ? L’eau ? Le vent dans les sapins ? Non, c’était un crépitement…
Après avoir été déçue de ne pas être témoin d’un volcan en éruption ou d’une forêt qui brûle… Oui, c’est juste qu’ici après avoir moissonné ils mettent le feu au champ de blé…
Donc, après avoir bien pédalé dans des lieux ensorcelés…
Admirer son milliardième rio (au fait Monica l’autre jour ce n’était pas le rio Bio Bio mais un de ses affluents, oui parce que là je n’arrête pas d’étudier la carte pour choisir le meilleur itinéraire, donc je suis un peu moins nulle, ce qui ne va pas m’empêcher de rater une bifurcation, ah oui, ça c’est demain, n’anticipons pas…)
Donc, après cette rude journée l’ACPF arrive vers 18 heures au village de Galvarino où elle a décidé de dormir dans un lit, cette recherche de lit va quand même lui prendre 1h45, elle aurait plus vite fait de planter sa tente…
Mode d’emploi de la recherche d’un lit : demander si il n’y a pas d’hôtel, d’hosteria ou de pension. Ici au Chili il y a des « pensions » non déclarées, il faut demander…
Voilà notre ACPF qui déambule dans les rues de Galvarino, elle va de çi de là, tout est plein, c’est affreux, elle menace de dormir dans la rue, on finit par lui offrir de l’orangeade, elle prend un peu de chaleur auprès de la cuisinière à bois, et puis si elle ne trouve pas, la fille de la maison ira dormir ailleurs et on lui donnera son lit, non, ça elle ne veut pas…
L’ACPF finira par abandonner son vélo devant une maison blanche et bleue, pas loin de la COPEC et pas loin du gymnase (ce sont ses repères) et puis la situation finira par se débloquer, on l’emmène en voiture à une pension, il n’y a pas de place, mais on va faire de la place, et puis la femme du réparateur de vélo propose aussi de la loger, le plus dur sera ensuite de retrouver son vélo puis de retrouver là où on l’attend…
Dans cette pension elle ne va rien comprendre, il y a les vrais pensionnaires (trois jeunes travailleurs), les faux pensionnaires (de la famille), le vrais faux, des argentins parents d’une famille qui habite dans le village, d’ailleurs son repère pour retrouver la maison c’était une voiture avec une plaque de l’argentine, très compliqué tout ça, ça va, ça vient, il y a tous les âges, évidemment on lui remontre des lacs, celui-là est le plus beau, celui-là fait suite au tremblement de terre de 1960, oui ici les tremblements de terre sont si forts qu’ils modifient les paysages… Près dela cote il y a aussi des lacs formés par le tsunami… Et puis on lui reparlera du 27 février 2010, ici la secousse a été moins forte qu’à Conception, mais quand même tout a valsé, la maison ne s’est pas écroulée, elle est en bois… Ici c’est bien, c’est tranquille, oui, la vie est bien ici, sauf les tremblements de terre…
L’ACPF est heureuse, elle a une douche chaude et un lit…
Bisous tout le monde
enfin de quoi dormir sur quelque chose de moelleux.
Bisous.
1 heure 3/4 quand même pour trouver un lit… Bisous à toi