Vendredi 8 mars 2013
Elsthore- Ferme 9km avant Poranghaou
71 km
Le ciel était bleu…
La nuit fut bonne et étoilée, j’ai vérifié, il y a 3 étoiles orange, je crois avoir localisé la croix du sud, les nébuleuses de Magellan ne sont pas visibles d’ici… Monica, Monica, où donc es-tu, le nom de cette rivière ?
Le pont je ne te demande pas, ici il sont tous numérotés, comme les vignes d’ailleurs, comme un peu tout ici…
Et vaches et taureaux arrêtent leurs ébats pour me regarder…
La montagne s’efface pour laisser place à un paysage plus tranquille parfumé d’eucalyptus…
Ma petite route déserte continue de me plaire, 8 km de highway me tuent… Mais, passage obligé, pas d’autres routes et je dois faire des courses.
Un petit coup de petite route ? Pour la route…
Que dire, que dire ? Bleu, bleu, bleu le ciel de…
Les maisons sont très très belles…
Ici pas de tondeuse, ils utilisent les vaches, vrai de vrai, un bilouet qui signale le tout, les fermiers dans leur voiture qui surveillent… Il faut dire qu’en cette fin d’été il ne reste guère d’herbe dans les pâturages…
Même les moutons n’ont plus rien à manger…
Au sortir de Waupukurau, un vieux s’arrête à ma hauteur et commence à me parler. Polie je m’arrête. Il sort de sa voiture, comme l’italienne (rappelez-vous, celle qui voulait me donner des vitamines) dans le col à 4800m sur une piste caillouteuse, il s’appuie négligemment sur mon vélo… Où je vais ? Wellington ? Mais ce n’est pas la bonne route. Si pour moi c’est la bonne. Mais c’est bien plus long. M’en fous, aidez-moi comment on dit en anglais ? Je hais les voitures, je hais les camions, je hais les routes à grande circulation et vous conduisez comme des malades. Il continue à s’appuyer sur mon vélo. Mais là où vous allez il n’y a que des fermes et des collines… M’en fous… Et c’est long. M’en fous… Et ça monte… M’en fous…
Je le lâche… Parce que lui il aurait bien continué des heures…
Au milieu des collines un lac bizarre…
Coloré de rose par endroits…
Oui c’est long…
Oui il y a des collines…
Oui le soleil brille…
Je voudrais rejoindre la mer où il y a un motorcamp, je sens que ce n’est pas possible…
Je voudrais au moins rejoindre Porangahau où il y a un hostal…
Et je fatigue, et je fatigue, le seul endroit où je pourrais poser ma tente est occupé par un mouton crevé, je passe…
Puis ma béquille lâche complètement, se coinçant presque dans la pédale, je me gare, d’une main je tiens le vélo, de l’autre je tente de dévisser le boulon, mouvement inhabituel, main qui commence à se myotoniser et à se paralyser. La première voiture qui passe me demande si j’ai des problèmes, oui, j’en ai , c’est difficile mais j’y arrive. C’est une charmante dame, suisse, émigrée en NZ. Finalement j’arrive à dévisser ma béquille. Je lui explique que je suis nase, que j’ai presque 70 km dans les pattes et des milliards de mètres de dénivelée, qu’ici impossible de trouver un endroit où poser sa tente, que tout est clôturé, que je suis toujours un peu gênée de demander l’hospitalité. Elle me propose de m’emmener quelque part, je refuse évidemment. Elle me dit que je ne dois pas hésiter à demander, qu’ici les gens sont charmants, qu’à moins de 5 km il y a une charmante dame dans une maison toute fleurie qui se fera un plaisir de m’accueillir.
J’y vais, la charmante dame n’est pas là, mais à côté une autre maison, je demande, oui je peux poser ma tente. Un chien a bien envie de me manger mais sa propriétaire le retient. Allez je peux poser ma tente, pas de vraie douche ce soir…
Je calcule bien pour mes provisions, il me reste 170 km, des milliards de mètres de dénivelée, en plus je voudrais aller voir la mer, ce qui me rajoute 15 km, aucun village, 2 épiceries quand même et je mange comme un ogre, et si je dépasse les 60km/jour je meurs… Compliqué tout cela, compliqué…
Les chiffres :
71, 7 km
Vmoy : 12,4 km/h
Vmax : 49,3km/h
Temps sur le vélo : 5h43’36’’
Bisous tout le monde avec des fleurs dont j’ai déjà demandé le nom mais sans réponses, elles sont roses, ont une longue tige, pas de feuille, poussent également au Chili et Argentine, Professeur Tournesol ?
Je pense que tes fleurs doivent être de la famille des lys, mais sans certitude,
paysage magnifique.bisous
J’ai le nom de la fleur, alors cherchez, cherchez…
Kissesssssssssssssssssssss
Après multiples recherches, je pense à une des nombreuses fleurs du désert d’Atacama mais j’avoue que je n’ai pas le nom exact. En tout cas, si vous avez d’autres énigmes faites-les nous partager car je trouve passionnant de les résoudre ou du moins d’essayer !
Peut-être le lys des incas aux vertus apaisantes ?
Quel est le nom scientifique du lys des Incas ?
Non, ce n’est pas une fleur du désert d’Atacama, en revanche elle a des vertus apaisantes mais pour quoi, allez, continuez vous avancez…
Alstroemeria Aurantiaca, encore appelé Amancay, de la famille des liliacées. Action cicatrisante des blessures, brûlures, coupures et gelures. Atténue également les tâches cutanées. Alors 20/20 ?
Sorry…0/20
françoise , françoise
si tu trouves pas la croix du sud .. ça va barder au retour !!
regarde au dessus de toi un carré un peu aplati avec deux étoiles qui filent sur le côté et semble indiquer une direction ( elles pointent au sud )
au swaziland j’ai vu un fantastique levé de grande ourse
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le sud est là docteur
Magnifique ta croix du sud, tu as trouvé ça tout seul ?